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Promotions spéciales crises

Publié le 01 avril 2009 par Hervie
crise.jpg C’est peut-être le genre de pubs que l’on va bientôt voir fleurir dans nos supermarchés et sur les 4x3 de nos villes. Bien sûr la crise plombe pas mal le moral des marketeux, mais certains réussissent à tirer leur épingle du jeu.
C’est un billet lu chez Henri qui m’y a fait réfléchir. J’ai l’impression que les offres du moment qui ont le plus de succès et de buzz sont celles qui surfent sur la peur de la crise. Il y a l’exemple du constructeur Hyundai aux US qui promet à ses clients de rembourser la voiture sans pénalité si l’acheteur se retrouve au chômage. Il y a aussi Walgreens, une enseigne pharmaceutique, qui propose des produits gratuits à ses adhérents s’ils perdent leur job. Un dernier exemple, celui de Clothiers, qui remboursera les clients qui n’auront plus besoin de porter leur costume à 199$ parce qu’ils auront été mis à la porte par leurs employeurs (et pour les entretiens d’embauche, ils y vont en caleçon-chaussettes?).
Bref, autant d’exemples d’offres ultra-marketées qui me laissent un peu perplexe. Et oui, les marques qui s’engagent ainsi à dédommager les clients qui se retrouvent sans revenus ne prennent pas un trop gros risque. Sur la totalité des clients, seule une minorité aura a priori besoin de ce remboursement. A moins de n’avoir comme clients que des employés de chez Continental ou Caterpillar, ces entreprises ne se mettent pas en danger et profitent d’un effet de communication bienvenu. 
Elles se retrouvent donc gagnantes sur toute la ligne: une promotion qui fait du buzz et qui coûte finalement moins chère à mettre en oeuvre qu’un classique “-20%” ou “liquidation des stocks”. Sans compter un message inconscient et faussement compatissant qui dit quelque chose comme “oui, nous sommes proches de vous, on sait ce que c’est, c’est difficile pour tout le monde...”.
On se rend alors bien compte que dans ce cas des “promotions spéciales crise”, on joue uniquement sur l’effet psychologique, on entretient une peur irrationnelle d'être viré. Bien sûr, nous sommes tous susceptibles de perdre notre job demain, mais franchement, déontologiquement parlant, c’est un peu limite non ?

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