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Le jour où j’ai rencontré Philippe Djian

Publié le 01 avril 2009 par Pinklady

(Hiiiiiiiiiiiiii !)


Il y a des jours où être blogueuse « influente » (heu… « lol ») vous permet de vivre quelques moments inoubliables. Parmi ceux-ci, je mettrais en premier lieu ma rencontre avec Philippe Djian. Ouais, carrément ! Mais c’était pas de la rencontre vite fait comme ça, non, non : nous étions 7 dans un salon chez Gallimard dont trois blogueuses (Zoridae, Anne et moi, donc). Bon autant vous dire que la wannabe pétassista légèrement hystéro que je suis se sentait une micro crotte d’acarien. Surtout que grâce à mon sens de l’orientation inné, forcément, je suis arrivée en retard. Parce que quand le métro arrive au milieu d’une rue, moi, je pars forcément du mauvais côté (mais y avait pas le plan dans la station !).

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Donc me voici dans la place, mon carnet à la main. J’écris à toute vitesse pour ne pas rater une miette de ce qu’il dit. Alors maintenant, je me retrouve avec une demi douzaine de pages de notes et je me demande : qu’en faire exactement ? Non parce que je peux pas tout vous restituer comme tel. Alors j’ai décidé de laisser mes notes de côté pour voir et de ne garder que l’essentiel, ce qui m’a marqué.
D’abord, l’écriture. Djian écrit une page par jour en tout et pour tout et s’y tient. Une page, ça peut paraître peu mais il écrit tout une seule fois donc faut pas se rater. Pourquoi une seule fois ? Souvenir de l’époque de la machine à écrire où l’erreur coûtait très cher. Ben ouais, à l’époque fallait tout retaper. On n’imagine pas le calvaire, nous, les enfants de word, on clique sur un bouton et hop, l’erreur est effacée.
Mais l’essentiel n’est pas là. Comment Djian monte ses romans ? Tout part d’une idée, une phrase et de là, Djian tricote son histoire, sans plan ou schéma directeur, il enfile les phrases les unes après les autres sans forcément savoir ce que ça donnera à la fin. Evidemment, ça peut aller à l’encontre de l’image d’Epinal de l’écrivain qui a son projet tout abouti dans la tête mais justement Djian n’est pas très fan de l’image de l’écrivain qui se pose devant la machine avec ses 500 pages blanches et qui tape comme un forcené. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Finalement, il compare souvent l’écriture à l’écriture d’une partition : le but est finalement de tenir la note tout du long pour créer une harmonie. Tout au long de l’entretien, Djian revient souvent sur la métaphore musicale, nous expliquant que ça vient sans doute de sa demi surdité.
A l’arrivée, que retenir ? Déjà, ce genre d’entretien en petit comité délie les langues et met à l’aise, on avait plus la sensation d’une conversation que d’une interview ou conférence de presse, c’est un peu moins intimidant aussi. Même si je ne faisais pas trop ma maline, j’ai pu poser quelques questions et il y a répondu très gentiment nous offrant même un peu de rab. Une vraie rencontre quoi, plus humaine qu’une conférence de presse ou une séance de dédicaces. Et tout le monde était ravi en repartant. Il faut avouer que l’exercice pouvait être casse gueule. Moi en tout cas, j’étais aux anges. Maintenant, il me reste 5 pages de note, je ne sais pas si je vais les partager ou les garder pour moi. Mais en sortant de là, j’avais très très envie d’écrire. Peut-être que je devrais enfin m’y mettre, peut-être que ça donnerait un truc. A voir.


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