Deneuve ouvre le Documentaire de Fès

Le coup d’envoi de la 3ème Semaine du Documentaire de Fès, un rendez-vous annuel réunissant une pléiade de réalisateurs marocains et étrangers, a été donné vendredi soir, en présence de la célèbre actrice française Catherine Deneuve.

La cérémonie d’ouverture de cette manifestation, initiée par l’Institut culturel français de Fès, a été marquée par la projection du film documentaire franco-libanais “je veux voir“.

Réalisé par Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, ce documentaire replonge le public dans l’après-guerre israélienne contre le Liban en 2006. Une guerre, qui a brisé, selon les réalisateurs du film, “les espoirs de paix et l’élan de toute une génération”, dans la mesure où “nous ne savons plus quoi écrire, quelles histoires raconter, quelles images montrer”.

Catherine Deneuve, principale actrice du documentaire mais avant tout une icô ne du septième art français, essaie, à cô té de l’acteur libanais Rabih Mroué, de partager avec le public des instants chargés d’images douloureuses de quartiers et villages complètement détruits par la guerre.

En parcourant les régions touchées par le conflit, les deux acteurs mènent une aventure imprévisible et inattendue au sein d’une population meurtrie par la guerre et portant des traces indélébiles de tant de moments de peur et de souffrance.

Le public fassi pourra apprécier, tout au long d’une semaine, une quinzaine de documentaires qui tentent, chacun d’un angle de vue singulier, de “dévoiler, fouiller, dépoussiérer ou même de mettre à nu “des mémoires faisant partie de l’histoire du Maghreb et du Machrek et refusant de passer à l’oubli”.

Du Maroc au Liban, en passant par l’Algérie, la Tunisie, le Soudan, l’Egypte et la Palestine, les documentaires passent au peigne fin une multitude de mémoires sur la révolution, les lieux interdits, le combat de la femme, la dépossession des terres, la lutte contre l’occupant, le goût de la liberté ou encore la recherche des origines et de l’amour familial.

Oeuvres singulières et uniques certes, ces films documentaires se veulent aussi “comme autant de volontés de voir et de témoigner”.

L’édition de cette année s’ouvre sur des réalisateurs en herbe, représentés par les étudiants de l’Ecole des Arts Visuels de Marrakech, qui forme des professionnels du cinéma, de la télévision et de la communication visuelle.

La parole leur sera donnée à cette occasion pour présenter au public des films documentaires conçus et réalisés au sein de leur établissement, d’une part, et faire étalage de leurs talents devant les professionnels du secteur, de l’autre part.

MAP