On avance

J'ai commencé à écrire le septième chapitre du deuxième tome d'Ardalia. Le cap des 250000 signes étant franchi, j'estime avoir dépassé le premier tiers du roman.
Loin de moi l'idée de me plaindre, mais ce n'est pas une situation forcément très facile, pour quelqu'un qui a vécu pendant une certaine période de sa vie (huit ans) de sa plume en tant que journaliste de presse magazine, d'écrire le deuxième tome d'un roman en sachant que le premier a déjà été refusé par plusieurs éditeurs*. Il m'a fallu changer ma manière de penser par rapport à l'époque où tout ce que j'écrivais était commandé à l'avance, et pour ainsi dire déjà payé. Les seuls exceptions concernaient les moments où je souhaitais écrire pour un nouveau magazine (j'ai dû travailler pour une dizaine de mags  de jeux vidéo durant ces huit années). On me demandait  alors de rédiger un "papier à blanc", c'est à dire un article non rémunéré, ou bien rémunéré mais qui ne valait pas engagement. Si l'article plaisait, on m'en commandait d'autres.
Eh bien écrire un livre, quand on est un auteur anonyme, c'est un peu écrire un article à blanc, article qui représenterait une année de travail, parfois plus, parfois moins. On change d'échelle. La chose est d'autant plus difficile quand on choisit de tenter d'amener le lecteur (et ce lecteur bien particulier qu'est l'éditeur) vers ce qui nous inspire plutôt que de cibler systématiquement ce qui marche. Oui, oui, il faut être un peu fou dans sa tête pour se lancer là-dedans. Ou bien ressentir le besoin d'écrire, ce qui est mon cas...
*Bon, il reste de l'espoir, tous les éditeurs n'ont pas encore répondu pour le premier tome...