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Test : La nouvelle Nintendo DSi !

Publié le 07 avril 2009 par Theom

La guerre des consoles. Un sujet qui fait débat depuis des siècles déjà. Au cœur du combat, de nombreuses recrues se sont succédé: certaines ont déclaré forfait, à l’instar de Sega, d’autres ont eu la chance de traverser les ères, comme c’est le cas pour Nintendo.

Aujourd’hui, c’est sur le marché de la console portable que la firme nippone teste son nouvel arsenal. En effet, après avoir envoyé leur DS Tank ultra-blindée et à l’épreuve de tous les chocs, après s’être faufilés dans les tranchées adverses avec leur furtive DS Lite, nos amis Japonais ont, cette fois-ci, opté pour la reconnaissance en terrain étranger: le multimédia. Il est l’heure pour nous d’intercepter un exemplaire de ce nouveau bataillon, et de le torturer sous vos yeux ébahis, afin de voir ce qu’il a dans le ventre. Place à la Dsi mon colonel !

« La Di-èsse-aille ? C’est quoi ça ? »

Et bien ça, c’est la prononciation à l’anglaise, bien utile pour se la jouer devant un vendeur. Mais par soucis de clarté, nous utiliserons le terme Dsi tout au long de notre test (C’est aussi plus court, en fait).

La Dsi n’est pas à proprement parler une « nouvelle » console portable. Pourtant, on ne pourrait pas affirmer non plus qu’elle n’est qu’une évolution de la Lite. En effet, Nintendo a parfaitement l’air de considérer sa petite protégée comme la nouvelle génération de consoles portables, et pour cause: certaines de ses fonctions lui confèrent une manière tout-à-fait inédite de jouer.

Disponible pour la modique somme de 170 euros, soit 20 pesetas de plus que sa grande soeur, et ce depuis le 3 Avril 2009, la DSi est avant tout une ouverture de Nintendo sur l’univers du multimédia. En effet, la bête permet de lire les fichiers audio (format AAC, merci les gars) et de prendre des photos (300 000 pixels, merci les gars!).

De plus, le port GBA prend désormais sa retraite, et cède sa place à rien du tout, par souci d’ergonomie (et surtout de lutte contre le piratage, mais chut, c’est un secret).

En revanche, la console se dote désormais d’un lecteur de carte SD, d’une mémoire interne, d’un navigateur internet (gratuit, contre 40 euros sur la Lite) et d’un service de téléchargements de jeux et de logiciels: le DSiWare!

Comparaisons avec la DS Lite : deux soeurs ennemies

Il faut bien l’avouer: entre la DSi et la DS Lite, c’est le jour et la nuit.

Chacune possède ses avantages et ses défauts, chacune peut être caractérisée d’excellente console, mais aucune n’atteint la perfection. Je dirais même pire: elles sont complémentaires (On est décidément bien rusé chez Nintendo).

Ce qu’on a gagné avec la DSi :

  1. un appareil photo interne
  2. un appareil photo externe
  3. un son LARGEMENT amélioré
  4. un micro d’excellente qualité
  5. des écrans sensiblement plus grands
  6. le lecteur de cartes SD
  7. le lecteur audio
  8. un niveau de rétro-éclairage supplémentaire
  9. un service de téléchargement de logiciels et de jeux
  10. un navigateur internet incorporé
  11. une nouvelle façon de jouer (grâce aux caméras)
  12. des boutons d’excellente qualité

Ce qu’on a perdu avec la DSi :

  1. La rétrocompatibilité avec les jeux GBA (personnellement, je suis un adorateur de la GBA, donc ça le fait moyen)
  2. L’utilisation du Rumble (vibreur) qui s’insérait dans le port GBA.
  3. L’utilisation des Linkers, pour la même raison. D’autant plus que Nintendo compte bien se servir des mises à jour de la console pour lutter contre le piratage.
  4. Un peu d’autonomie.
  5. Le plastique laqué ! (Au revoir les traces de doigts !). Et puis il faut bien avouer que c’est passé de mode (L’overdose, mes amis… Les DS laquées, les PSP laquées, les Ipod laqués, les canards laqués, ça finit par lasser)
  6. 20 euros

La DSi : atouts pour plaire

Comme je viens de le mentionner, la DSi possède des qualités indéniables.

En effet, ses écrans sont de meilleure qualité, et 17% plus grands que sur DS Lite. Ce n’est pas grand chose, mais les fans de la première heure seront aux anges.

Le nouveau rétro-éclairage est lui aussi le bienvenu. Rappelez-vous le calvaire de la DS Tank, lorsqu’il fallait jouer au soleil! Désormais, on s’éclate autant à l’extérieur qu’à l’intérieur (Enfin, en théorie. Parce qu’en éclairage 5, la batterie tient forcément moins longtemps).

Mais là où la petite nouvelle impressionne, c’est au niveau de la qualité sonore.

On est bien loin du petit son tout grésillant de la Lite ! Cette fois, on jouit d’une qualité égale à celle d’un iPhone. Et le micro, notamment utilisé pour le mixage audio, a également été remis à neuf. La DSi a désormais tout d’un bon dictaphone.

Nous remarquons également l’arrivée des deux appareils photos, quoiqu’assez anecdotiques. En effet, Nintendo a honteusement choisi des objectifs d’une qualité médiocre, bien inférieure à celle d’un téléphone portable bas de gamme. Sous un bon éclairage, cela fonctionne très bien: la résolution de la console est parfaitement adaptée, et on arrive à faire de bonnes photos. En revanche, lorsque la lumière baisse, il est presque impossible d’en tirer quelque chose. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas avec votre DSi que vous prendrez de vrais clichés artistiques, ni ne les imprimerez. Un choix un peu douteux de la part des constructeurs.

Le lecteur audio, lui, est de très bonne qualité. On regrette simplement le format AAC (et seulement AAC!). On peut se demander pourquoi ne pas avoir inclus le format mp3, bien plus répandu, même si un simple petit passage par iTunes résoudra le problème en quelques secondes.

Comme je l’ai dit précédemment, les boutons sont un véritable régal: plus enfoncés, plus “clic clic”, ils sont un parfait intermédiaire entre les maniabilités de la Tank et de la Lite. Le bouton Power se trouve désormais à l”intérieur, et permet, durant le jeu, de retourner sur le menu sans éteindre la console! Le réglage du son lui, n’est plus un système de bouton glissoire bien imprécis, mais l’adéquation entre deux boutons: un “+” et un “-”, tout simplement! Vraiment parfait! (A noter que le son peut être réglé au stylet, dans la chaîne audio).

J’ajoute un autre point important: le capteur WIFI. Je me trompe peut-être, mais il me semble bien plus sensible. J’arrive à utiliser Internet dans un périmètre bien plus étendu qu’avec ma Lite. Mais peut-être que je m’égare, à confirmer.

Enfin, le lecteur de cartes SD (et SDHC) est vraiment le bienvenu. Il permettra enfin au joueur de jouir d’une mémoire illimitée, additionnée à la mémoire interne de la console, déjà honorable.

Que prendrez-vous comme menu ?

La DS Lite manquait vraiment d’un menu digne de ce nom. De plus, dès que l’on modifiait un paramètre, paf ! Il fallait éteindre la console.

Nintendo a bien entendu les critiques des joueurs, et nous propose désormais un vrai menu digne de la Wii (et dont il a repris l’interface par chaînes, d’ailleurs)

Ainsi, on dispose dès le début d’une chaîne “réglages” très complète et presque identique au paramétrage de la console de salon, une chaîne jeu (qui change d’icône suivant le soft inséré), une chaîne photo, une chaîne audio, une chaîne DSiWare, une chaîne Browser Internet, disponible gratuitement sur le DSiWare, et les traditionnels téléchargements sans fil et Pictotchat (toujours aussi inutile, ce truc-là…)

Pour passer d’une chaîne à l’autre, il suffit de faire défiler la banderole, ou de se servir d’un ascendeur horizontal. Par ailleurs, le joueur peut, tout comme sur Wii, disposer les chaînes dans l’ordre de son choix! Vraiment bien!

En revanche, l’éclairage se modifie dans la chaîne des réglages, et non sur l’écran principal comme sur DS Lite. Dommage.

La chaîne photo: un sans-faute, oh !

Nous allons parler maintenant de la chaîne photo. Nous n’évoquerons pas la qualité des objectifs, déjà critiquée autrefois, jadis, il y a très longtemps (quelques lignes au-dessus) mais le logiciel de modification en lui-même.

Certes, il n’est pas très utile pour une console portable, mais force est d’admettre qu’il est très complet. On peut par exemple étirer les clichés, écrire dessus, modifier les couleurs, ajouter des éléments, etc… Ces clichés peuvent être enregistrés sur la console, ou sur la carte SD, au choix. En revanche, il est regrettable de ne pas pouvoir importer des images d’un ordinateur. J’ai testé avec des fichiers au même format, et de la même taille: rien à faire. Dommage. On espère que Nintendo fera une mise à jour à ce sujet.

Deuxième déception: on ne peut pas utiliser ses photos comme fond d’écran du menu. En revanche, la petite séance diapos, que l’on retrouve également sur téléphone portable, est bien sympathique. Pas de quoi crier à la révolution, mais ce genre de petites choses est bien appréciable. La chaîne audio: “embrasse-moi audio! c’est beaucoup beaucoup beaucoup mieux que des mots!” Grâce à la qualité sonore de la DSi, la chaîne audio est une réussite.

Vous disposez de deux options :

- l’option magnétophone : Elle vous permet d’enregistrer 10 secondes de votre voix mélodieuse, et de la modifier. Vous pouvez accélérer, ralentir, monter dans les aigus, descendre dans les graves, etc… Vous pouvez également ajouter un filtre, comme le robot, le perroquet, le tunnel… Ca ne sert à rien, mais c’est très amusant lorsqu’on n’a rien à faire (FAR! Y a rien à faire!).

- l’option lecture audio: Elle vous permet d’écouter vos morceaux de manière tout à fait normale, ou de les remixer! Vous pouvez alors vous servir des gâchettes pour battre le rythme avec des instruments de percussion, des bruitages, et autres bizarreries. Comme pour le magnétophone, vous vous éclaterez (ou pas) avec l’accélération de voix, le ralentissement, etc… Mais le plus impressionnant, c’est peut-être l’option “instrumental”. Cette dernière permet de ne garder que la partie instrumentale d’un morceau, et il faut reconnaître que c’est plutôt bien foutu. Il est d’ailleurs dommage de ne pas pouvoir enregistrer nos créations, contrairement au dictaphone… Une mise à jour, please !

Le DSi Ware: A t’chao bons’Ware !

A l’heure où j’écris ces lignes, on ne peut pas dire que le DSiWare soit très fourni en jeux. Nous ne disposons que de 5 softs plus ou moins bons (surtout “moins”, en fait) et du navigateur internet, gratuit.

La chaîne est similaire au WiiWare. On peut choisir entre le paiement par carte bancaire, ou avec les cartes à points de chez Nintendo. Les menus sont lisibles et très pratiques, rien à redire.

Pour ce qui est des jeux, on note quelques mini-jeux tirés de Wario Ware sur GBA (2 euros l’un, la bonne blague), quelques softs assez moyens, et un Wario Ware Snapped! trop court, mais qui partait d’une bonne idée (le soft utilise la reconnaissance de mouvements grâce aux caméras). Mais avec une vingtaine de mini-jeux, il ne tient décidément pas la route face aux autres opus de la série.

Quoiqu’il en soit, on attend impatiemment la sortie d’autres softs ou logiciels, et surtout le Moving Memo Pad, annoncé comme étant gratuit, et qui nous permettra de faire de petits dessins animés au stylet ! (Vous pouvez d’ailleurs voir de très belles créations sur Youtube)

La chaîne Internet Opéra Browser: et la magie opéra

Ah, Opéra…. Décidément, c’est une belle histoire d’amour entre Nintendo et cette société. On avait déjà eu les fruits de leur collaboration sur la cartouche DS Lite (très mauvaise) ainsi que sur Wii. Et les voilà de retour pour nous jouer un (pas si mauvais) tour sur DSi!

La navigation est très simple, grâce au stylet, et les deux écrans sont exploités avec finesse. Ainsi, on fait défiler les pages Internet comme on le ferait avec euh… une feuille de papier qu’on déplacerait avec le bout d’un stylo (Je ne trouvais pas de meilleure comparaison).

De plus, il suffit d’un clic pour valider une action, et la saisie via le clavier virtuel est d’une extrême simplicité. De son côté, la reconnaissance manuscrite est une bonne blague, et risquerait de vous faire perdre plus de temps qu’autre chose.

En revanche, j’ai eu un peu de mal à accéder à certaines pages lourdes, comme l’accueil de jeuxvideo.com, faute à une overdose de caractères, qui ralentissait l’affichage.

Vous vous en doutez: pour le flash, c’est rideau également. Mais c’était à prévoir. Enfin, sachez qu’il est possible d’aller sur MSN, avec des sites assez pratiques comme MSN mobile, ou encore e-buddy (ne tentez surtout pas Messenger FX, c’est très très lent).

Ce qu’on attend de la DSi :

Sortie à vitesse grand V, la DSi est loin d’avoir fait toutes ses preuves. En effet, il est assez étonnant de la part de Nintendo de n’avoir prévu l’arrivée des jeux spécifiques que pour 2010. On est donc vraiment impatient de voir le résultat.

De plus, même si les ventes sont phénoménales, on espère que la nouvelle portable n’éclipsera pas totalement la DS Lite, même si l’on sent fortement que son destin sera pareil à la GBA SP (Souvenez-vous… Ils ne devaient pas arrêter les jeux, et maintenir le cap en parallèle à la Tank…).

On attend également un DSiWare plus fourni en jeux et logiciels, et qui ne soient pas toujours payants (Le coup des jeux Wario Ware à 2 euros, excusez-moi mais c’est vraiment du foutage de gueule, pour parler poliment).

Et surtout, oui, SURTOUT, une utilisation des nouvelles fonctionnalités dans le gameplay (parce que c’est bien beau de faire kikoolol avec des photos, mais nous ce qu’on veut, c’est du jeu, du vrai). On espère également de nouveaux services, comme un téléchargement de démos similaire à la Wii, ou encore, qui sait, un service d’achat de films ? Wait and See…

Notre Bilan :

Bilan Sparky mec des Scars, t’inquiète!

Contrairement aux idées reçues, la DSi n’est pas une mauvaise console, au contraire. Elle corrige de nombreux défauts de sa grande soeur, et le fait d’une fort belle manière.

On pourra regretter la désuétude de certaines de ses capacités (Franchement, les appareils 300 000 pixels, c’est vraiment la farce du siècle) mais il faut garder en tête que les caméras n’auront pas un but esthétique à proprement parler, mais ludiques. Enfin ça, c’est ce qu’on nous promet.

Après, son achat n’est pas indispensable. Ne faites le pas que si vous êtes un adepte de la petite portable de Nintendo, un joueur perfectionniste, ou tout simplement que vous possédez encore une DS Tank et que vous voulez changer. Certes, le port GBA est une perte assez lourde pour les amateurs de oldies, mais aussi pour des softs comme Guitar Hero, parfaitement injouables sans, mais la console compense ce manque par ses qualités indéniables.

Quoiqu’il en soit, nous espérons une baisse de prix l’année prochaine, lorsque débarqueront les jeux exclusifs, tout en priant pour que Nintendo n’impose pas l’achat de sa console en enterrant la DS Lite, ce qui malheureusement, dans notre société de consommation, reste fort à craindre.


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