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Antilles/seine : La révolte

Publié le 08 avril 2009 par Ciscoshow

C’est le mois de mai, les oiseaux gazouillent, il fait bon, c’est un de ces matins à paris où on se dit que la journée va être chaude et qu’elle va finir par un apéro entre potes sur une terrasse de café … au soleil.

Oui, mais …, à la périphérie de la ville, des barrages de pavés et de pneus ont été mis en place durant la nuit sur l’ensemble des 148 ponts qui traversent le boulevard périphérique. Ce même boulevard périphérique est bloqué par des camions et des autobus : il est impossible de rentrer en voiture sur Paris !!

A la radio, les nouvelles ne sont pas bonnes, c’est la grève générale en région parisienne. La RATP a débrayé à 100%. Enfin, pas exactement, en vérité les grévistes empêchent tout service minimum : pas un métro, pas un RER en région parisienne. Les trains de banlieue sont eux aussi immobilisés au dépôt.

Par la radio, on commence à avoir les premières estimations de la mobilisation, entre 100 et 200 personnes sur chaque barrages, 15 à 30 000 personnes. La Télé commence à retransmettre quelques images. On commence à se rendre compte de l’ampleur du mouvement. “C’est un coup monté” diront certains, “un coup d’état” diront d’autres. Il y a beaucoup moins de manifestant que lors des défilés du mois mars, mais ils bloquent toute la région parisienne. Ils sont organisés autour de leur porte parole : Olivier aka le facteur.

Le facteur a réussi la prouesse de regrouper toutes les organisations syndicales, les associations et les partis politiques d’extrême gauche sous la même bannière : Le PLK (On ne sait pas encore très bien ce que ça veut dire !!)

Le gouvernement est pris de court, d’ailleurs le président est parti en Week end (on est jeudi) aux Seychelles, le 1er ministre est en visite près de clermont dans une usine qui fabrique … des radars. C’est le ministre Borloo qui tient la baraque : C’est la merde.

Les parisiens regardent ça de loin, la périphérie de Paris, ce n’est pas vraiment Paris et puis les CRS vont débloquer la situation illico presto. Mais soudain les postes de télévision retransmette la même image : Olivier aka le facteur apparaît sur toutes les chaînes de télé :” si un gréviste se trouvant sur les barricades est blessé  par la police, il y aura des morts !! Je préfère vous prévenir. Ce ne sera pas de notre côté!! Il faut nous respecter … bordel !!”.  Les techniciens de l’audiovisuel sont eux aussi en grève et ont permis à leur leader d’avoir quelques minutes d’antenne : Les parisiens sont assommés, les évènements risquent de mal tourner, tout le monde commencent à en prendre conscience.

Le maire de Paris, Bertrand Delanöe appelle les manifestants à débloquer la situation au plus vite et proposent au PKLP (ou KLP on sait plus!!) une réunion de négociation pour sortir du blocage. Il envoie un fax au facteur, le facteur le prend hyper mal, … parce que ça se fait pas !! : Pas de réunion pour l’instant, le facteur veut faire monter la pression.

Très rapidement, les parisiens se rendent compte qu’ils sont pris au piège. Les épiceries de quartier ne sont pas prises d’assaut immédiatement. Ce sont les grandes surfaces qui vont vider leurs rayons en premier.

Peu avant midi, les CRS essaient de débloquer les premiers ponts, mais les grévistes remontent les barrages une centaine de mètres plus loin, il n’y a rien à faire, l’état est débordé. Dans le même temps, des jeunes parisiens, des étudiants en grande majorité, commencent à bloquer les 37 ponts qui passent au dessus de la seine : Paris est coupé en 2.

La suite pour très bientôt !!


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