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Toc-Toc : brèves de 15 heures

Publié le 09 avril 2009 par Ps76

NOUS DEVONS DEMOCRATISER LE FMI ET LA BANQUE MONDIALE.

lula ps76 76 source http://tijoladasdomosquito.com.br
Luiz Inácio Lula da Silva, tribune parue dans Le Monde.  Ces institutions, jadis enclines à donner des leçons aux pays pauvres et en développement, ont été incapables de prévoir et de contrôler le désordre financier qui s’annonçait. Un autre sujet d’importance est celui de la fin des paradis fiscaux, cette efficace base arrière du trafic de drogue, de la corruption, du crime organisé ou du terrorisme. Depuis l’intensification des effets de la crise, j’ai maintenu des contacts avec les dirigeants du monde entier à la recherche d’alternatives. J’espère qu’il en résultera, lors de la réunion du G20 à Londres, un ensemble de propositions capables d’apporter une réponse substantielle à la crise. Ces dernières années, le Brésil a réalisé un immense effort de reconstruction économique. Nous avons adopté des politiques anticycliques qui nous ont rendus moins vulnérables à la crise. Nos programmes de répartition des revenus, qui profitent à plus de 40 millions de personnes, s’articulent avec une politique de réforme agraire, salariale et du crédit qui favorise les plus pauvres et a permis un élargissement considérable du marché intérieur. Le plan d’accélération de la croissance investira, d’ici à 2010, 270 milliards de dollars dans l’économie, révolutionnant l’infrastructure physique, énergétique et sociale du pays. Nos réserves de change, supérieures à 200 milliards de dollars, ont également contribué à la bonne santé de l’économie brésilienne. Nous sommes internationalement créditeurs nets. Notre dette publique représente 36 % du PIB. Notre système bancaire est solide. Les banques d’Etat, responsables de 40 % du crédit, assurent à l’Etat les conditions de régulation de l’économie et de promotion du développement. Je ne me lasse pas de répéter que l’heure de la politique et du rétablissement du rôle de l’Etat est arrivée. Les dirigeants doivent assumer les responsabilités que la société leur a confiées. Il est important de sauver les banques ou les assureurs pour protéger les dépôts et la protection sociale. Mais il est plus important encore de protéger les emplois et d’encourager la production. Plus qu’une grave crise économique, nous sommes face à une crise de civilisation. Elle exige de nouveaux paradigmes, de nouveaux modèles de consommation et de nouvelles formes d’organisation de la production. Nous avons besoin d’une société dans laquelle les hommes et les femmes soient acteurs de leur histoire et non victimes de l’irrationalité qui a régné ces dernières années.


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