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Dans les bras d'Amma

Publié le 10 avril 2009 par Cahri Cahri

Dans les bras d’Amma

Sri Mata Amritanandamayi Dévi, plus connue sous le nom d’Amma, était dans l’île la semaine dernière. Les fidèles sont venus nombreux à Saint-Denis pour recevoir l’étreinte sacrée de la sainte indienne : le darshan. Impressions.

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  • religion
  • saint-denis

En 37 ans, Amma aurait pris dans ses bras plus de 27 millions de personnes  ! Parmi elles, votre serviteur, qui a voulu « tester »…

Aux portes de la salle Candin, à Saint- Denis, je dois retirer mes chaussures. Le rassemblement autour d’Amma, figure emblématique de l’hindouisme, avait lieu dimanche dernier. Je me retrouve au milieu de centaines de personnes venues recevoir le darshan, l’étreinte curative prodiguée par l’Indienne. On me donne un ticket indiquant mon passage. Je reçois la lettre G. A l’intérieur, un film sur les missions humanitaires accomplies par la « mère de la béatitude immortelle » est projeté. Tous guettent l’arrivée de «  l’âme libérée de l’hindouisme ». « Elle est un modèle de passion, je suis là pour la servir », s’exclame Beverley Noia, renommée Janani par Amma. Cette photographe et vidéaste américaine de profession chrétienne suit la sainte depuis l’âge de 16 ans. Elle ajoute : « J’ai vu son amour inconditionnel, nous n’avons pas besoin d’être parfaits, c’est une mère pour nous tous ! » Lorsqu’ Amma fait son apparition, un couloir humain se forme dans la salle. Tous veulent la toucher. La sainte s’installe dans un fauteuil. Les gens se rapprochent et s’assoient en tailleur, je les imite. La méditation peut commencer. Des « om » (lumière divine éternelle) et des « ma » (amour inconditionnel) rythment le chant de recueillement.

L’étreinte maternelle

Une feuille scotchée au mur indique la lettre de passage pour le darshan. Au bout d’une heure et demie d’attente, la lettre G est affichée. On me demande si je suis seule ou accompagnée pour recevoir l’étreinte. La queue se déroule en trois étapes : debout, assise sur une chaise, puis à genoux, devant le fauteuil d’Amma. Des fleurs et des chocolats sont disposés sur une table, les fidèles n’ont plus qu’à les acheter pour les offrir à la sainte. Si l’étreinte est gratuite, le business qui entoure le darshan existe bel et bien. C’est mon tour d’être embrassée ! La « mère de tous » m’étreint une première fois et me susurre « ma fille » en hindi à l’oreille à plusieurs reprises. Elle me glisse un pétale de rose ainsi qu’un bonbon dans la main et m’étreint une seconde fois. Une fidèle m’envie. L’ambiance mystique mise à part, je ne perçois rien de troublant. Le darshan est contrôlé au millimètre près. On me relève et d’autres personnes sont déjà dans ses bras, en pleurs. « Amma m’a tout apporté, le darshan est un bonheur total, une paix et une joie intérieures », témoigne Marlène. Venue de Saint-Louis, elle a suivi tous les déplacements de la sainte dans l’île. A l’extérieur, on se bouscule pour acheter des photos à l’effigie de l’Indienne. Je repars, prête à embrasser le monde…



Amandine DOLPHIN
Etudiante en journalisme à Info-Com


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