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Calais : voie sans issue

Publié le 10 avril 2009 par Kak94
LE MONDE | 08.04.09 | 13h46  •  Mis à jour le 08.04.09 | 16h56 CALAIS ENVOYÉ SPÉCIAL


Calais : voie sans issue l s'imaginerait volontiers ailleurs. A Londres, évidemment. Ou dans son squat, sur le port. Avec d'autres Erythréens, déserteurs de l'armée, comme lui. Mais il est là, les mains tremblantes, et il répond aux questions d'un policier visiblement las. Awet Alem dit avoir 21 ans, il raconte son périple depuis l'Erythrée, le transit par la Libye, le bateau où l'on s'entasse, le débarquement sur une plage italienne et puis les heures de train, à éviter de croiser les regards, avant de rejoindre Calais. Il est comme tous les autres, qui défilent dans ce poste de police, il veut rejoindre l'Angleterre. Il y parviendra, forcément.

Ses amis l'attendent dans le couloir, assis sur un banc, d'où pend une paire de menottes. Ils seront eux aussi interrogés par un enquêteur, avant d'être relâchés, juste à temps pour rejoindre le quai Paul-Devot, et s'intégrer dans la file des miséreux, en quête d'un repas chaud. Ce banc, au poste de police, fait partie de l'histoire. Ils sont si nombreux à s'y être posés, un peu hagards. Il raconte le destin de Calais, cette ville où le sous-préfet est surnommé "Papon", et les policiers sont traités de gestapistes par certains militants. Parce que les clandestins affluent, que les policiers tentent d'endiguer le flot. En s'en prenant, parfois, à des bénévoles coupables d'avoir aidé des clandestins. Mercredi 8 avril, des manifestations devaient avoir lieu dans plus de 70 villes, pour protester contre ce "délit de solidarité".

Agostina F., 26 ans, a fréquenté ce banc. Et pourtant, elle n'a rien d'une clandestine. C'est une bénévole qui vient en aide aux réfugiés de Calais. Mais elle a été gardée à vue, en février. Elle raconte. "Il neigeait, deux étrangers avaient besoin d'aller à l'hôpital, ils avaient la gale, ils m'ont demandé de les y emmener. Je n'avais pas vu le véhicule de la police de l'air et des frontières, qui était derrière moi. On s'est fait arrêter. Ils m'ont mise en garde à vue, traitée comme une criminelle. Ils m'ont pris mon téléphone portable, ils m'ont dit que c'était illégal d'aider des étrangers en séjour irrégulier. Mais je ne les emmenais pas en Angleterre, on partait à l'hôpital !"

L'histoire s'est arrangée. Agostina a été libérée, sans poursuites judiciaires. Mais cet épisode raconte un climat. Celui restitué par le film Welcome, de Philippe Lioret, dans lequel Vincent Lindon fait fi de l'article de loi L 622-1 qui réprime toute aide au séjour d'un clandestin. Il assiste et héberge un jeune réfugié. Dans le film, Vincent Lindon est dénoncé, mis en examen. On voit des chiens policiers aux crocs saillants, des policiers aux allures de robots, des voisins aux tendances collaborationnistes. Une vision trop cauchemardesque pour être tout à fait réelle.

Dans le département, en six ans, neuf bénévoles ont été mis en cause sur le fondement de l'article L 622-1, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Deux d'entre eux ont été condamnés, mais dispensés de peine. Dernière polémique en date, le 25 février : Monique Pouille, membre de l'association Terre d'errance, est interpellée par les policiers. On lui reproche d'avoir rechargé les batteries de téléphones portables de clandestins, selon la version de l'affaire qu'elle a livrée aux médias. Les policiers, eux, notent que d'après les écoutes téléphoniques pratiquées sur son téléphone, elle aurait accepté, à la demande de passeurs notoires, de transporter des clandestins vers des parkings, afin qu'ils puissent grimper dans les camions en partance pour l'Angleterre. Mme Pouille a été remise en liberté, à l'issue de son audition.

"La chasse aux associatifs que l'on nous reproche est une polémique mal intentionnée, dénonce Jean-Philippe Jobert, le procureur de Boulogne-sur-Mer, le réalisateur de Welcome s'est fait une publicité facile. En vérité, aucune consigne n'a été donnée aux services de police pour poursuivre les bénévoles. D'ailleurs, nous avons besoin de ces associations. Et il n'y aurait aucun sens à poursuivre quelqu'un parce qu'il héberge des clandestins en situation difficile. C'est une question de bon sens. En revanche, s'il s'agit d'aider un étranger en séjour irrégulier à passer en Angleterre, c'est différent..."

Etablir une telle distinction relève parfois de l'exploit. C'est tout le problème de l'administration française, qui gère au cas par cas, gênée aux entournures, coincée entre ces bénévoles, parfois naïfs mais indispensables, et des criminels, professionnels du trafic d'êtres humains. Ceux-là existent, prospèrent, en particulier à Calais. L'article L 622-1 a été invoqué par la justice française à 4 800 reprises en 2008, mais uniquement, assure le ministère de l'immigration, pour lutter contre ces passeurs.

A Calais, 500 clandestins vivent dans les environs du port. Les Erythréens dans des maisons qu'ils squattent, les Afghans dans la "jungle", ces baraques de fortune construites sur des terrains vagues, en plein vent, près de la zone industrielle des Dunes. Les effectifs se renouvellent chaque mois. On ne vieillit pas ici. Quelques dizaines de clandestins passent en Angleterre chaque nuit. Le Royaume-Uni, destination chimérique, où l'on peut se fondre dans le décor, sans craindre les contrôles des bobbies.

A Londres, ils pourront travailler, on ne leur demandera pas de papiers, tant la législation anglaise est encore permissive. Calais, c'est donc la promesse d'un monde meilleur. Mais avant, il faut trouver le moyen de survivre. Sans les bénévoles, pas de salut. C'est l'association Salam qui organise le repas du soir, prévu pour plusieurs centaines clandestins, des hommes pour la plupart. Aux alentours de 18 heures, on peut voir Sylvie Copyans, 50 ans, remplir le bol des migrants. "La police nous laisse faire, même si on est dans l'illégalité, puisque l'on aide des clandestins, dit-elle. Mais rien n'est prévu pour les assister, on les fatigue, en espérant les effacer du paysage, mais ça ne marche pas comme ça." Elle a servi de guide à Philippe Lioret, le réalisateur de Welcome, et lui a donné sa vision de la situation. "Tout ce qui est dans le film est vrai, la pression s'est accentuée, assure-t-elle. On se méfie des policiers, ils sont prêts à tout pour nous faire tomber."

Jean-Claude Lenoir sera jugé en juin, pour outrages à un policier. Il avait déjà été condamné, en 2004, cette fois au titre de l'article L 622-1. Membre de Salam, c'est un récidiviste. Ce prof de techno a tout connu : les gardes à vue, les écoutes téléphoniques, les filatures. "Je devenais même parano, à un moment, raconte-t-il, je changeais de parcours, j'avais la hantise de me faire tabasser." Il a hébergé dans son petit pavillon nombre de clandestins, il a même joué les prête-noms, via Western Union, pour que ses hôtes puissent faire transiter leur argent. "Les policiers savent bien que je n'ai jamais touché un seul euro, que je n'emmène pas les migrants en Angleterre. Mais voyez l'état dans lequel sont les clandestins ! Quand nos enfants jugeront l'histoire, quel regard porteront-ils sur tout ça ?" Il se dit de gauche, admet "crier un peu fort", mais il veut désamorcer toute polémique purement politique : "Je n'ai jamais pensé qu'Eric Besson, le ministre de l'immigration, était un fasciste, ni même que Nicolas Sarkozy était un dictateur. Mais voir en 2009, en France, des gens gazés, des femmes enceintes arrêtées, des militants harcelés, eh bien, c'est surprenant..."

Il s'entend bien avec la maire UMP, Natacha Bouchard. Des douches devraient bientôt être installées, et c'est la municipalité qui a mis à disposition, cet hiver, une salle d'hébergement. Mais Mme Bouchard est agacée. "Le film Welcome a exacerbé les tensions dans la ville, alors que cette population fait preuve d'une incroyable discipline, dit-elle. Mais depuis dix jours, on sent monter une tension, des voitures ont été caillassées. Je reçois des plaintes tous les jours. La situation peut dégénérer à tout moment." Mme Bouchard ne veut pas créer les conditions "d'un accueil trop confortable, sinon ce sera l'afflux". Elle déplore, surtout, cette économie souterraine qui gangrène la ville, ces "passeurs" qui profitent de la misère des migrants. Les bénévoles n'en parlent pas trop, ils ne cherchent pas à savoir. Les policiers, eux, s'en soucient. Et s'agacent que Philippe Lioret ait comparé les migrants aux "juifs, en 1943". Sans cesse, ils tentent de démonter les filières. Sans illusion.

Il faut voir, vers 2 heures du matin, ces clandestins, fantômes d'un soir, douchés par la pluie glaciale, se faufiler sur un parking d'autoroute, cornaqués par les passeurs cagoulés de noir. Cette nuit, ils sont 42 à marcher l'un derrière l'autre, à attendre de monter dans un poids lourd, destination le port de Calais. Le parking est "tenu" par des Afghans. Ça vaut cher, un lieu stratégique de ce type, cela peut se revendre à une bande rivale jusqu'à 300 000 euros, dit-on de source policière. Les réfugiés ont payé leur passeur, entre 300 et 400 euros, ils ont pris leurs maigres affaires. Quand un chauffeur de poids lourd est complice, les tarifs augmentent : 1 000 euros le passage.

Dans un recoin du parking, une équipe de la police aux frontières (PAF) tente de ne pas se faire repérer. Les clandestins, ce n'est pas vraiment leur souci. Ils savent bien qu'une fois arrêtés, ils seront remis en liberté. Les chiffres ? En 2008, 7 964 procédures concernant des étrangers en situation irrégulière ont été lancées, seules 248 ont trouvé une suite judiciaire...

Ces policiers s'intéressent aux passeurs, à ces filières structurées, avec têtes pensantes à l'étranger, rabatteurs dans les gares, passeurs et guetteurs sur les parkings. Ils seraient presque admiratifs de leur savoir-faire. "Ils se promènent avec la mallette du parfait bricoleur, détaille le lieutenant Muriel Leclercq, ils savent péter des scellés de douane et le reconfectionner en un rien de temps." Tous les trois ou quatre mois, le passeur - souvent lui-même ancien migrant - va se refaire une santé en Angleterre, puis revient. Ces temps-ci, le climat s'est tendu, poignards et gourdins ne sont même plus dissimulés. "Tu vois la haine dans leurs yeux, témoigne le brigadier-chef Sandra Ruckebusch. Pour eux, la vie des clandestins ne vaut rien, ce sont des marchandises, ils les font même monter dans des camions frigorifiques. Et si tu essaies de grimper tout seul dans un camion, tu te fais planter."

La planque dure toute la nuit. L'occasion de discuter. Ces policiers n'aiment pas Welcome, d'ailleurs ils ne sont pas allés le voir. Ils disent ne pas traquer les associations d'aide aux clandestins. "Dire qu'on se fait traiter de fascistes, soupire Muriel Lelercq. Moi, j'admire ces bénévoles, ce serait inhumain de les harceler. Vous savez, quand on voit des enfants en bas âge chez les clandestins, on est touchés, nous aussi. On sait très bien qu'ils sont hébergés par des militants associatifs, on ne va jamais les arrêter. C'est dommage que le grand public ait une vision aussi minimaliste de la situation..."

La pluie finit par calmer les ardeurs des passeurs, qui disparaissent dans l'obscurité. Une vingtaine de clandestins ont pu monter dans trois remorques pendant que les chauffeurs dormaient. Peut-être sont-ils déjà passés en Angleterre, après avoir bravé les détecteurs de gaz carbonique, les chiens policiers. Ou bien les retrouvera-t-on le lendemain, sur le banc du poste de police de Coquelles, prêts à recommencer dès la nuit venue. Les policiers, à Calais, ont l'impression de faire leur travail. "On n'a vraiment pas le sentiment de se comporter en gestapistes, s'insurge la commissaire divisionnaire Marie-Hélène Justo, patronne de la PAF. On fait au mieux pour les migrants. On leur propose systématiquement un hébergement, ils n'en veulent pas. En tout cas, on laisse tranquilles ceux qui les prennent chez eux, tant que c'est du secours humanitaire."

Le préfet du Pas-de-Calais, Pierre de Bousquet de Florian, assure n'avoir relevé aucun excès. "L'équilibre est difficile à trouver, reconnaît-il. Je respecte la posture de ceux qui agissent par pure solidarité, mais je n'accepte pas que l'on fasse référence à la police de Vichy. A Calais, on ne fait pas la chasse aux bénévoles. Le problème, c'est que les passeurs abusent des militants associatifs, en se confondant avec les clandestins. On a constaté la cécité volontaire de certains bénévoles, devenus des professionnels très engagés, alors nous sommes intervenus..." Une méfiance mutuelle s'est installée. Malsaine, teintée de paranoïa. Même si Jean-Claude Lenoir, de l'association Salam, tient à relativiser : "95 % des policiers sont honnêtes, il y a juste quelques excités parmi eux. Surtout, ce n'est pas une guerre opposant migrants et bénévoles d'un côté, et policiers de l'autre. C'est d'abord un problème humain à régler."

Fin avril, Eric Besson, le ministre de l'immigration, doit annoncer un renforcement des contrôles à la frontière. Le message adressé aux migrants sera encore plus clair : quittez Calais.

Gérard Davet
L'article L 622-1 du code du séjour des étrangers

"Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d'un étranger en France sera punie d'un emprisonnement de cinq ans et d'une amende de 30 000 euros. Sera puni des mêmes peines celui qui, quelle que soit sa nationalité, aura commis le délit défini au premier alinéa du présent article alors qu'il se trouvait sur le territoire d'un Etat partie à la convention signée à Schengen le 19 juin 1990 autre que la France.

Sera puni des mêmes peines celui qui aura facilité ou tenté de faciliter l'entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d'un étranger sur le territoire d'un autre Etat partie à la convention signée à Schengen le 19 juin 1990."

Les députés socialistes défendront le 30 avril à l'Assemblée un texte visant à "dépénaliser toute aide lorsque la sauvegarde de la vie ou l'intégrité physique de l'étranger est en jeu, sauf si cette aide a donné lieu à une contrepartie directe ou indirecte". Ne rentrerait ainsi plus dans le cadre de la loi "le simple fait de prendre dans son véhicule un étranger pour un trajet quelconque".




"Je sais ce que je fais. Ma maison restera ouverte"

Ses protégés l'appellent "Mister Pierre", et, quand ses finances le lui permettent, il traverse la Manche, se rend en Angleterre pour retrouver les clandestins qu'il a hébergés, dans sa petite maison, à Boulogne-sur-Mer. Parfois, il transporte leurs valises, qu'ils avaient stockées chez lui. Pierre Falk, discothéquaire, a eu droit à plusieurs gardes à vue. Il assume, et s'explique, dans un texte publié sur Internet (www.millebabords.org).

"Je n'ai pas forcément grand-chose à dire ni à justifier. C'est ainsi et pas autrement, je ne suis pas sûr d'avoir raison, mais ma vie et ma participation à la marche du monde sont ainsi. Je ne me considère pas comme au-dessus des lois, mais je pense qu'elles peuvent être éventuellement transgressées. Je ne me considère pas comme un Juste, un Militant, un Humanitaire, un Droit-de-l'Hommiste ou je ne sais quoi encore.

Je ne suis pas croyant, je ne demande aucune louange, je n'agis pas par pitié ou bon sentiment, je ne suis pas l'honneur de la France, je ne tire aucune fierté ni profit de ce que je fais, je mets même un point d'honneur à ne jamais demander aucune participation aux frais. Juste un humain sur la Terre qui a un peu plus de chance que celles et ceux, tout près, qu'il lui est possible de rencontrer... Alors OUI, depuis plus de six ans, j'essaie d'aider autant que je peux des personnes, d'autres citoyens du monde à survivre un peu mieux momentanément en les hébergeant et en faisant tourner ma vieille machine à laver par exemple.

Ma petite maison est un temps de pause et de repos où des choses élémentaires et vitales sont possibles : s'asseoir à une table pour manger, dormir son content dans du linge frais, se laver, se doucher, aller aux toilettes, prendre soin de soi, se coiffer, se maquiller, se raser, être protégé de la pluie, du froid, de l'angoisse et du stress quasi permanents, regarder des mappemondes, échanger des informations, parler, rencontrer (se), dire, créer du lien, cuisiner, jouer, rire...

Pour ces quelques moments de vie volés à l'adversité, je ne me considère pas comme un délinquant, peut-être comme un désobéissant, et eux, je ne les considère pas comme des sans-papiers, encore moins comme des délinquants. OK, ce sont des illégaux, des irréguliers, mais avant tout des migrants qui n'ont pas d'autre choix que de fuir des pays en guerre, liberticides ou ravagés par des crises économiques endémiques en rêvant d'une vie meilleure. Après des traversées de terres, de déserts, de mers pour le moins très difficiles, ils-elles arrivent ici dans cette espèce de cul-de-sac tenant du cul-de-basse-fosse... Ils y stagnent plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans des conditions de vie qu'on ne souhaiterait à personne. Alors oui, c'est vrai, il y a des arnaqueurs, des gens peu fréquentables, des mafias qui prospèrent sur leur dos, un système généré par l'argent-roi, mais aussi l'immense fracture Nord-Sud, l'absence de politique migratoire ouverte, digne, respectueuse, l'hypocrisie anglaise, la nôtre.

Je ne m'associe pas vraiment à cette façon exagérée, disproportionnée (mais qui finalement peut être productive) de crier haro sur le baudet, de hurler à la Milice ou au fascisme, d'oser des comparaisons qui n'ont pas lieu d'être. Ma garde à vue, celle-là et les précédentes, s'est bien passée, j'ai eu affaire à une police correcte, qui fait le travail qu'on lui demande de faire, à des interrogatoires courtois et professionnels. Peut-être cette bienséance est-elle due au fait que je sois en situation régulière, citoyen européen, blanc, normal quoi... M'agacent juste un peu les petits sourires narquois : "Ah monsieur l'humaniste, vous êtes un doux rêveur, le monde est ce qu'il est et vous ne pourrez rien y changer." Mais me révoltent et m'atteignent toujours avec force des pratiques indignes, inadmissibles, injustifiables !

Face à ce qui nous est reproché, à nous, bénévoles (la solidarité ? la complicité ?), nous mettre sous écoute téléphonique, sous surveillance, mettre en route de telles procédures d'intimidation, coûteuses qui plus est, ne sert pas à grand-chose. Tout en ne le criant par sur les toits, je sais ce que je fais et je saurai quoi répondre si l'on venait m'interpeller à nouveau. Si jamais j'ai l'occasion de croiser une jeune femme voulant se refaire une beauté ou un homme à la jambe cassée, ma maison restera ouverte."

Article paru dans l'édition du 09.04.09
source : http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/04/08/calais-voie-sans-issue_1178217_3224.html#ens_id=1162997

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