Magazine Insolite

Depeche Mode : Enjoy the silence...

Publié le 09 septembre 2007 par Didier Vincent

C'est un mythe qui s'abîme, ce jour-là : un double effondrement phallique, la mort du père. C'est la barbe. Barbant de revoir ces mythiques images.

Nous sommes égoïstes, voilà ce que disent ces tours, châteaux forts de la modernité. Pourquoi sont-elles deux ? Dessinent-elles une porte, une arche ? Justement non. Rien ne les relie que leur destruction.

Le père ? Elles sont devenues célèbres de leur absence. Ground zéro. Impuissance soudaine, anéantissement de ce faux Stargate du capitalisme.

Vous voyez ce clip de Depeche Mode. Il était destiné au seul public français. Le clip américain est différent. Il est émouvant, ne trouvez-vous pas : appréciez le silence.

Les tours vont repousser. Le terrorisme s'infiltrer de nouveau tel une cancéreuse. On ne cessera jamais de penser ce combat. Le cancer. Moi et le cancer. L'un et l'autre sont des principes biologiques. Il existera toujours l'autre qui me menacera. Toujours. Et plus je me protégerai de ma superbe, plus je serai à sa merci.

Réfléchissez encore. Deux tours, deux avions, deux cibles atteintes. C'eût été sans doute aussi vrai de trois. Mais 11 c'est deux 1.

Le terrorisme fait partie de l'écosystème capitaliste : il le secrète. Et posez vous cette question : en quoi le terrorisme diffère-t-il du banditisme. De quelle légitimité est-il le produit ? Et le capitalisme, qui l'autorise, sinon ce révoltant Dieu bushien ?

Ce qui s'est passé le 11 septembre dit l'homme.

L'arrogance du succès facile. L'arrogance de la destruction facile. Deux arrogances. Dans les deux, l'intelligence y préside. Ce n'est pas un combat de rue. Une querelle subite d'alcooliques. C'est une partie d'échecs.

Pourquoi nos maisons sont-elles fermées à clé, nos voitures sous alarme, notre argent dans des coffres, nos ghettos dans de belles banlieues ? Parce que nous avons ce que les autres n'ont pas. Nous passons notre vie à ériger des citadelles. Depeche Mode nous montre ces deux tours comme des désolations à la Chirico. Seul le vide vertigineux qui les entour existe.

Comment penser l'impensable. Comment se dire que ce monde n'est que par opposition ? Le diable et le bon dieu, si vous préférez.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Didier Vincent 10389 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazine