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Albert Schweitzer (1875 -1965) Médecin, théologien protestant et musicologue français

Publié le 12 avril 2009 par Drzz
 
Voici en copie , un texte de Albert Schweitzer , théologien protestant, Prix Nobel de la paix 1954 ayant préché une éthique de pitié pour l'animal et plus généralement du respect de la vie, de toute vie.

Le texte en question est un texte de réflexion sur la Volonté et l´éthique et j´aimerais bien vous lire à ce sujet et plus particulièrement sur ce que représente pour vous les concepts de Bien et de Mal.

A vous,

Rachel


"Pour Descartes, toute philosophie part de cet axiome : "Je pense, donc je suis." Avec un pareil point de départ, étroit et arbitraire, la philosophie tombe irrémédiablement dans l'abstraction. Elle ne trouve pas d'ouverture vers l'éthique et reste prisonnière d'une conception morte du monde et de la vie. La vraie philosophie doit avoir comme point de départ la conviction la plus immédiate et la plus compréhensible de la conscience, à savoir : "je suis vie qui peut vivre, entouré de vie qui veut vivre". il ne s'agit pas là d'un aphorisme ingénieux.
Chaque jour et à chaque heure cette conviction m'accompagne. A tout instant de ma prise de conscience des choses, elle se dresse à nouveau devant moi. Il en jaillit sans arrêt, comme d'une sève remontant de racines toujours vivantes, une conception du monde et de la vie pleine de vigueur, englobant toutes les manifestations de l'Etre. Elle fait naître en nous le sens éthique de notre union mystique avec l'être.
De même que mon propre vouloir-vivre implique une aspiration à continuer à vivre et à connaître cette exaltation mystérieuse du vouloir-vivre qu'on appelle joie, ainsi que la peur de l'anéantissement et de l'altération mystérieuse du vouloir-vivre qu'on appelle douleur; de même aussi le vouloir-vivre qui m'entoure comprend ces mêmes mouvements, qu'il puisse le manifester vis-à-vis de moi ou qu'il reste sans voix.
L'éthique consiste donc à me faire éprouver par moi-même la nécessité d'apporter le même respect de la vie à tout le vouloir-vivre qui m'entoure autant qu'au mien. C'est là le principe fondamental de la morale qui doit s'imposer nécessairement à la pensée. Le bien, c'est de maintenir et de favoriser la vie; le mal c'est de détruire la vie et de l'entraver. "

(La civilisation et l'éthique - Albert Schweitzer)


http://www.tribunal-animal.com/consciences/conscients/schweitzer.htm

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