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Le réchauffement climatique encouragerait certains oiseaux à se reproduire

Publié le 14 avril 2009 par Benjamin Tolman
aigrette garzette Agrandir l'image

Paru le 2009-04-14 17:00:00

Grande-Bretagne – Les populations d’oiseaux évoluent. Les recherches ont montré que le réchauffement climatique aide certaines espèces, jusque-là absentes en Grande-Bretagne, à se reproduire et à s’installer outre-Manche. Cependant, de nombreuses autres espèces sont menacées par le phénomène.

Le "Rare Breeding Birds Panel" (RBBP) a recensé plusieurs espèces d’oiseaux. Ainsi, les populations d’aigrettes garzettes, de grues et de mouettes mélanocéphales ont atteint leur plus grand nombre d’individus depuis les enregistrements commencés en 1973.
Les résultats de l’enquête 2006 publiés dans le journal British Birds ont montré que l’augmentation des espèces, comme l’alouette lulu ou la fauvette pitchou, était en général due aux hivers plus doux. Cependant un climat plus doux peut avoir un impact négatif sur certaines espèces du Nord comme le bécasseau violet ou le bécasseau de Temminck, pour lesquelles on ne comptait qu’un seul oiseau en 2006.
Mark Eaton du RBBP déclare : "Le rapport est la preuve que nos populations d'oiseaux changent. L’avocette, la mouette mélanocéphale, le roitelet triple-bandeau ou la bouscarle de Cetti profitent de leur meilleure année alors qu'il y a un siècle ces espèces ne se reproduisaient même pas en Angleterre ». Il précise que « le rapport montre cependant que le torcol fourmilier, qui était l'une des espèces les plus répandues, est aujourd’hui proche de l'extinction".
Selon Mark Holling, secrétaire du RBBP, les espèces typiquement méditerranéennes comme le roitelet triple-bandeau, essaient de se reproduire occasionnellement en Grande-Bretagne, mais leur présence n'est donc pas due à une expansion générale, contrairement au cas de l’aigrette garzette. Il constate par contre que pour le guêpier d’Europe, les essais de reproduction sont de plus en plus fréquents, ce qui laisse présager une future installation de cette espèce en Grande-Bretagne.
Mark Holling pense que le déclin d’espèces comme le loriot d’Europe est probablement dû au changement de disponibilité de son habitat, par exemple à cause de la disparition de certaines plantations qui constituaient son habitat. "Le climat se réchauffe peut-être mais si leur habitat disparaît, les oiseaux ne pourront pas trouver d'endroits pour se reproduire avec succès".
Certaines espèces ont été favorisées par la mise en place de réserves naturelles tandis que les oiseaux de proie ont bénéficié de protections. C'est le cas de la grue qui était vouée à disparaître avec seulement 10 couples reproducteurs recensés, mais qui a pu retrouver un habitat propice et se multiplier grâce aux réserves naturelles.
 


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