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De Prague à Sydney - Pierre-Alain Gasse

Par Woland

La première étape du Prix Alexandrie 2009 se clôturant le dimanche 19 avril à minuit, je constate à ma grande honte que j'ai pris cette année pas mal de retard dans la lecture des textes proposés. Alors, allons-y !

Le Thème :

Voyager, pour l'écrivain, c'est se dépayser, découvrir lieux et gens, mais aussi nourrir son imaginaire. Et lorsqu'un projet se dessine, qu'une histoire prend corps, lorsque vient le moment de situer les héros dans un espace, de les immerger dans une culture, de leur donner des noms, des visages, des habitudes, par un mystérieux travail d'association, des images reviennent se former sur la rétine. Ou peut-être est-ce l'inverse : des images fortes, prégnantes s'imposent comme décor nécessaire à une histoire qu'elles vous demandent de raconter. Voilà pourquoi aujourd'hui l'auteur vous emmène de Prague à Sydney. Vous laisserez-vous prendre par l'atmosphère de ces lieux, par l'histoire qui s'y déroule ? Par les deux, espère-t-il, mais après tout, il s'agit simplement de nous distraire.

Deux nouvelles de type policier, comme les aime Pierre-Alain Gasse, c'est-à-dire saupoudrées d'humour mais aussi, en ce qui concerne la deuxième du lot, d'une subtile mélancolie.

La première constitue également une invitation au voyage vers Prague, la ville hantée de Kafka, où le lecteur assiste à une espèce de course-poursuite à la chute plutôt surprenante. Les dialogues sont bons : vifs, bien enlevés, ils nous font compatir aux malheurs du policier en charge de filature. Je précise que, à un certain moment - lorsque le voyageur français se retrouve avec sa femme qui défait leurs bagages dans leur chambre d'hôtel - ils laissent passer le seul indice susceptible d'orienter le lecteur vers la fin de la nouvelle.

De facture plus classique, la seconde et dernière nouvelle tient du huis-clos à la Agatha Christie, entre suspects d'un meurtre, avec l'appel au lecteur initié par Stanislas-André Steeman dès "L'Assassin habite au 21", lorsque tous les indices ont été traités par l'officier de police bougon et que chacun des protagonistes a achevé son tour de scène. Comme toujours dans ces cas-là, mon esprit se bloque et je ne sais jamais qui est le meurtrier : là encore,< b>la révélation de son nom fut pour le moins inattendue.

Bref, deux nouvelles agréables, n'ayant d'autre prétention, ainsi que le souligne leur auteur dans la quatrième de couverture, que celle de distraire un court instant un lecteur un tantinet paresseux ou trop las pour rechercher des intrigues complexes et des personnages fouillés. ;o)


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