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Réflexions, par Patricia Laranco.

Par Ananda
Ce sont eux. Les écorchés vifs. Ceux pour qui rien ne va de soi.
Ce sont eux qui désignent du doigt ce qui les torture, torture chaque homme.
Ce sont eux - et eux seuls - qui savent pointer du doigt l'insupportable.
Ce sont ceux qui sentent plus tôt. Les pionniers du ressenti. Du cri. Du long cri de souffrance...les éclaireurs farouches et brisés de la dénonciation.
Ils disent tout. Tel quel. Tel que ça leur vient, que ça leur sort des tripes.
Ils le disent comme ça leur vient. Avec toute la force projetée de leur sincérité exsangue.
Ils poussent un cri d'indignation. LE cri que tous, sans le savoir, attendaient.
Ils devancent les gens comme des pythies, de figures de proue.
Ils scrutent, ressentent. Plus tôt. Plus fort. Et souvent, on ne les entend guère.
Peut-être, au fond, est-on curieux de l'infirmité qui sous-tend leur prescience.


Nuire et faire le bien.
Deux façons opposées de se prouver que l'on existe.


Une action. Qui a des conséquences.
Quel meilleur moyen de se prouver à soi-même qu'on est autre chose qu'une inconsistance, une illusion ?


Le destin se tisse peu à peu.
Il n'est de destin qu'une fois mort.


Chaque chose a plusieurs visages.
Multiplicité des regards.
Multiplicité des angles d'approche.
Multiplicité des visages que chaque chose peut nous offrir.


En France, le "travailler ensemble", l'"oeuvrer ensemble" semblent poser problème.
Il semble que l'affectivité et l'individualisme y soient si développés qu'on n'y ait pas tellement le sens du but commun, quel que soit celui-ci.


L'humanisme a bien des effets pervers. Entre autres, une complaisance envers les travers de l'humanité qui conduit, en certains cas, à excuser les actes les plus odieux sous prétexte de "compréhension", de "maladie".
C'est ainsi qu'on finit par plaindre le coupable, l'agresseur en lieu et place de sa victime.
Est-ce, vraiment, avec "de l'humanisme" que l'on parviendra à changer l'homme ?


On parle beaucoup actuellement de ceux qu'on a baptisé "les psychopathes".
Mais, là encore, maladie mentale ou maladie sociale ?
Trouble du comportement ou pathologie de l'individualisme, de l'affirmation de soi (si chers aux sociétés occidentales) poussés à leur extrême ?
Le couple hédonisme / individualisme sert les buts marchands.
"Je suis libre", "je fais ce que je veux", "je jouis sans entraves"... ne sont-ce pas là les credos de tout sociopathe qui se respecte ?
Autre question : un tel amoralisme n'a-t-il pas tout pour susciter l'émergence des intégrismes religieux ?


Les Juifs tiennent à ce qu'on continue à considérer la Shoah en tant que génocide à part (distinct, dans son essence, de ceux des Indiens d'Amérique, des Noirs esclavagisés, des Arméniens, des Rwandais, des Cambodgiens, des Bosniaques, sans parler, bien sûr, des Palestiniens, des Tibétains et des Tamouls de Sri-Lanka). Pourquoi ?
Pour conserver leur statut de "peuple élu", de "victime élue" ?
Ou pour masquer le sort que l'état hébreu réserve aux Arabes de Palestine ?


P.Laranco.





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