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Une question de droit ou de liberté d'auteur

Publié le 19 avril 2009 par Videoqualia

C'est un sujet brûlant d'actualité en Europe. La future loi Hadopi prévoit des mesures sévères contre les Internautes qui violent les droits d'auteur en téléchargeant du contenu piraté. Plusieurs y voient une légitime tentative de protéger les artistes, d'autres y voit un refus d'accepter la nouvelle réalité technologique.
Cette question de droits d'auteur concerne en particulier les artiste du cinéma, de la télévision et de la vidéo. La webvidéo chamboullent les règles du jeu. Comment monétiser sont produit? Comment vivre de sa passion?
J'ai rencontréJohanne Daniel avocate spécialisée dans les droits d'auteur dans le cadre de la Godasse webradio. Je vous invite à écouter cette chronique qui fait un peu le tour de la question.

Une question de droit ou de liberté d'auteurCliquez ici pour écouter la chronique
Au départ, j'étais plutôt contre le piratage. Je constate cependant que c'est devenu tellement courrant que toute une génération perçoit le produit artistique comme étant gratuit sur Internet. Cette réalité m'amène à une autre réflexion.
Je vous donne une métaphore. Imaginez qu'il y ait une loi qui interdit de chanter sous sa douche sans donner une redevance au compositeur de la chanson. Ça serait ridicule. C'est un peu ce ridicule que l'on retrouve maintenant dans des lois comme Hadopi. Il y a une telle facilité à se partager du contenu que sont devenues ridicules toutes lois pour l'interdire. Une loi fonctionne aussi dans la mesure qu'on peut la faire respecter.
Les artistes veulent avant de faire de l'argent être vus et entendus. S'ils se retrouvent sur la toile et leur création est échangée par des milliers, ils y gagnent sur ce point. Reste la monétisation. D'abord, constatons que les anciens modèles d'affaire sont révolus. Quelles sont les autres options?
J'en vois trois:
  1. financement d'état
  2. publicité et commandites
  3. passer le chapeau ou le mécénat
Je suis assez convaincue que ce sera sur ces trois pôles qu'on va voir le financement de la création s'articuler. Dans les deux premiers cas, l'internaute ne paie pas directement pour une oeuvre mais indirectement par le biais de ses taxes et de sa consommation. Dans le troisième cas, l'internaute encourage les artistes qu'il aime. Ce dernier cas semble utopiste mais ça serait ne pas tenir compte de la force des réseaux sociaux qui se tissent sur Internet et de la volonté des fans. Les artistes et créateurs d'aujourd'hui doivent miser sur ces axes et cesser de combattre le nouvel écosystème de la diffusion qu'impose le web. Autrement dit, mettons de l'énergie dans les modèles de demain et non pas dans ceux d'hier.
Un billet rédigé par

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