Cyberespace : retour de la Géographie

Les écrits relatifs au cyberespace sont porteurs, comme Yann Leroux l’a montré ici et moi là, d’une anti-géographie…

Puel G., « Territoires et TIC : vieux mythes et nouvelle vague », Working Papers, 2006 :

« C’est au bout du compte l’anti-géographie plus que la géographie des TIC qui est à l’honneur dans l’immense majorité des discours sur la ‘Société d’information’ , la ‘Société de Communication’, la ‘révolution informationnelle’ et autres expressions de la même eau. »

Cette anti-géographie s’appuie sur des mythes relatifs au déploiement des TIC… :

Jonas O., « Les impacts réels, virtuels et paradoxaux des technologies de l’information et de la communication sur l’espace et les territoires », Techniques, Territoires et Sociétés, n° 37, 2005

Selon cet auteur, cette anti-géographie s’appuie sur « deux mythes, celui de la transparence spatiale des télécommunications qui, à la différence des infrastructures de transports (autoroutes, TGV, aéroports), n’ont pas d’impact visible sur le paysage, et celui de la neutralité spatiale avec l’accessibilité, en tout point de l’espace, aux mêmes services d’information et de communication. »

… et sur une conception de la géographie réduite à sa plus simple expression :

Piguet E., « La fin de la géographie », leçon inaugurale, Chroniques Universitaires de l’Université de Neuchâtel, 2004

Selon cet auteur, les tenants de l’antigéographie confondent l’espace et les distances physiques or « la distance n’est pas que physique, c’est un produit social. Si le monde se contracte, ce n’est pas de manière uniforme ni identique pour tous et les conséquences de cette contraction ne sont pas les mêmes partout. » Ainsi, « loin de marquer la fin de la géographie, la globalisation en marque le renouveau ».

Affaire à suivre..

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