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Vincent Peillon en joker du PS en panne

Publié le 25 avril 2009 par Exprimeo

Le leader socialiste tarde à faire vivre sa valeur ajoutée lors de son actuelle campagne dans le Sud Est.
La campagne de Vincent Peillon dans le Sud Est mérite une attention particulière parce qu'elle a pour responsable un candidat auquel est reconnu un profil de présidentiable.
Sa campagne devrait reposer sur trois notions stratégiques :
- le concept d'atouts inexploités dans le passé,
- celui de ressources disponibles dès à présent : la relève politique, une géographie privilégiée, une économie créatrice d'emplois …
- celui d'avenir grâce à des hommes et des femmes qui ont eux-mêmes un avenir.
Tout le message de Vincent Peillon devait être : "bonjour l'avenir".
Montrer que les deux régions parmi les plus dynamiques (Rhône-Alpes et Paca) portent en elles "la météo de la France d'avance".
Pour le moment, le leader socialiste n'y parvient pas.
Il doit certes compter avec l'handicap du scrutin. Les dernières décennies ont été marquées par la création d'entités de plus en plus grandes.
Mais plus la grandeur s'est imposée, plus ces collectivités ont grossi moins elles ont gardé du sens pour le grand nombre.
Que signifie aujourd'hui l'Europe pour les Européens ? Le mythe fondateur a disparu. Sans racine, l'Europe est aussi sans projet.
Vincent Peillon a du mal à faire vivre une campagne électorale au sujet d'une région (Sud Est) qui n'existe pas pour les citoyens et d'un enjeu (l'Europe) progressivement privé de destin collectif.
Pour l'instant, le leader socialiste fait une campagne de paroles et non pas une campagne d'actions.
Il fait une campagne qui communique sur les problèmes et non pas une campagne qui communique sur les solutions.
Cette campagne, cette géographie comme les actuelles circonstances étaient une aubaine pour changer de dimension, pour montrer que le neuf fonctionne mieux que les "anciennes générations".
Là où chacun voit un homme brillant, avec séduction personnelle et aisance intellectuelle ne restera-t-il pas que le sentiment d'idées très générales qui ne sont pas à la hauteur d'une destinée naissante ?
Les machines locales du parti font le minimum pour garantir le socle électoral mais comment aller au-delà ?
Qu'est-ce qui pourrait assurer une victoire retentissante à l'issue d'une campagne novatrice qui fait que le lendemain du vote l'intéressé aurait manifestement changé de division ?
Pour le moment, ces deux régions restent sur leur faim. Et pourtant, notamment grâce à leur sociologie, ce territoire était probablement prêt pour une bataille de terrain qui soit une étape fondatrice. Il reste encore 50 jours ...

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