J’ai une pépette !

Au fur et à mesure que la grossesse avance, on se forge des représentations du bébé, on se demande à quoi il ou elle ressemblera, et quels parents on sera. Nous, nous sommes volontairement restés dans le flou, et n’avons pas émis de préférence pour l’un ou l’autre sexe, tout simplement parce que pour un premier enfant, ce n’est pas important du moment que tout va bien.

Moi, je me demandais ce que ça ferait d’avoir un petit garçon, ayant baigné dans un univers de filles, soeurs, cousines : est-ce différent, est-ce que je serais une mère à la hauteur, est-ce que je le comprendrais facilement ?
Chéri, lui, a été entouré de garçons, frères et cousins, et n’a pas connu ces après-midis dînette et poupée. Mais il avait je pense moins peur que moi d’être confronté au sexe opposé, peut-être parce qu’aujourd’hui nous avons eu le temps de nous familiariser avec toutes les petites pépettes de notre entourage.
Lors des premiers achats, forcément frustrants, nous nous sommes calés sur des vêtements mixtes : blancs, beige, jaune pâle, vert tendre… En espérant très fort de savoir très vite l’identité de notre troisième larron pour pouvoir arrêter de baver sur les salopettes mignonnes ou les robes à volants.

Aussi, la nuit précédant le rendez-vous gynécologique, j’ai très mal dormi et c’est toute  emplie de pensées contradictoires que je me suis levée. L’attente est vite passée, et lors de l’examen échographique de routine, je me suis dit que c’était mal parti ; autant au 3° mois on distinguait bien les traits du bébé, c’était net et fin, autant là je ne comprenais rien à ce que je voyais malgré les explications de la gynéco. J’ai juste noté que le bébé était vif, gigotant, remuant, curieux et gourmand (il mangeait et suçait son pouce…). Et puis au détour d’une mesure, elle nous a annoncé nonchalamment que c’était une petite fille. Là, comme ça sans crier gare. Le papa a fait un grand sourire béat, et moi j’étais contente, tout simplement. Je réalise au fur et à mesure et depuis que je m’en rends compte, j’ai des visions de robes à smocks et de petites fleurs, de chaussurettes mignonnes et de pyjamas tout doux, de poupées et de gros câlins… Mais le papa a-t-il pour autant abandonné ses envies d’initiation aux voitures téléguidées ? à voir…

Il n’empêche qu’une fois posée à la maison, à y réfléchir, c’est apaisant de pouvoir mettre une identité plus précise sur mon occupante, et me familiariser peu à peu avec elle. Au début je rêvais d’un enfant, de manière floue et imprécise, sans trop savoir, maintenant je rêve d’une fille, de ma fille, et ça me fait bizarre!

L’annonce aux grands-parents et à la famille s’est déroulée sans encombres, tout le monde est ravi, on dirait que les petites filles ont la côte ! une grand-mère ne se tenait plus de joie, à la limite si elle n’était pas plus excitée et expressive que moi (”j’ai toujours voulu une fille“…) mais a été vite recadrée par le futur papa exclusif : c’est notre fille, et celle de personne d’autre ! et il a bien raison

Il est vrai que je ne suis pas du genre à exploser en vocalises sonores quand je suis contente. Un grand-père pensait que ce serait un garçon, mais non, encore une fifille dans la famille ! s’il était déçu, il n’en a rien montré en tout cas.

Donc voilà, je vais pouvoir avancer sereinement dans mes préparatifs, lui faire une chambre de princesse (au moins !), et vous tenir au courant, plus régulièrement j’espère, de mon cheminement mois par mois.