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Gilles Hanauer

Par Elisabeth Robert

Resize_of_gillesvole Gilles Hanauer est né à Rouen.

C’est un homme heureux, des enfants, des petits-enfants et il est un Écrivain !

Curieux des autres, il a beaucoup voyagé, ses terres de prédilection :l’Asie et le Japon.

Il pratique aussi la photo (illustrations sur ce post), la guitare, le piano… bref un touche à tout dont j’avais envie de parler car il a déjà sorti trois ouvrages !!

En ces temps guerriers de rentrée littéraire, je fais la mienne au travers des rencontres hasardeuses du net, de la vie et des coups de cœur !

Non mais on va quand même pas m’imposer les têtes de gondole que tout le monde connaît déjà !:)

Bio :

Sait-on qu'Hanauer, né en Normandie, s'exila un jour à Paris, ne supportant plus la campagne?

Il y vit et y travaillerait. Ex-manager à haut potentiel au sein d'une multinationale célèbre, écrivain contrarié, poète toujours, chanteur de Brahms, photographe pro, légèrement guitariste et pianiste, passionné du Japon, bourlingueur, il aime bouger, observer, (s')amuser. Ses textes, drôles et sensibles, reflètent ce désir de vivre en tout et partout.

Gilles, tu m’as confié que tu écrivais depuis…. Que tu étais tout petit .

-Qu’écrivais-tu ?

J’étais passionné par… la physique quantique et le zen !! Donc je lisais toutes sortes d’ouvrages sur ces deux versants (Auxquels je ne devais rien comprendre !) pour essayer d’en faire une synthèse définitive (Quelle prétention, déjà !!)

-Quel a été LE déclic ?

Je ne sais pas.

Mes parents ne lisaient pas plus que ça. Peut-être est-ce dû à une maladie qui m’a cloué au lit pendant 1 an ½, quand j’avais quatre/cinq ans, j’ai appris alors à lire tout seul avec un dico.

-Pourquoi soudain l’envie, (le besoin ?) d’être publié ?

J’avais toujours refusé de faire la course aux éditeurs et je publiais donc à compte d’auteur pour mes amis. Ceux-ci me poussaient – souvent ! – à tenter de me faire publier. J’aime écrire surtout, et peut-être que je refuse la confrontation avec un jeu dont je ne connais pas les règles… Mais ce n’est absolument pas un besoin. J’ai fait une expo photo récemment, et je n’ai fait aucune pub, non plus. Et ce n’est pas pour être un écrivain ou photographe maudit ! Je suis aussi mégalo que chacun de nous. Non, touche à tout, je me ballade dans la vie. Sans but.

-Trois ouvrages en combien de temps ? Tu mets longtemps pour terminer un ouvrage ?

J’ai publié à compte d’auteur un roman-bio de 320 pages en 1999. C’était mon premier ouvrage sérieux. Destiné à l’édification de mes descendants (J’adore ce mot, il me fait penser à une régression totale).

Il y avait des photos aussi. Pleins de défaut, mais amusant, il m’a décidé à aller plus loin ? D’abord des Nouvelles (C’est une forme qui me convient = rapide, sec, choc)

Donc cela fait 4 ouvrages en 8 ans. Je suis en train d’écrire un roman sur… Jeanne d’Arc ! (N’oublie pas que je suis de Rouen !)

-Comment se passe « le travail » d’écriture ?

-As-tu des méthodes ? Écris-tu en connaissant la fin ? Ou bien te laisses-tu guider par l’instinct ?

Dans le plus profond désordre. Sans plan. Juste un feeling, de la créativité, de l’amusement. Je ne connais pas la fin (Sauf pour Jeanne d’Arc !! Et encore je ne suis pas certain qu’elle fut brûlée à Rouen !).

Il se trouve que par ailleurs, je suis associé dans une boîte œuvre –entre autres – dans la créativité. Donc je mets en pratique. Quelques fois, je me mets dans des impasses, alors je recommence tout.

-Tu as écris trois ouvrages, un roman, un recueil de poèmes et un recueil de nouvelles ? Penses-tu un jour t’essayer à une autre forme d’écriture ?

Oui, le Tag ! Non, je blague…  Je suis prêt pour le polar (Jeanne d’Arc sera proche de ça)

-Tu es aussi photographe (visitez son site !), si tu devais choisir entre écrire et photographier… Que choisirais-tu ?

Je n’aimerais pas avoir à choisir ! Ce n’est pas la même émotion.

L’écriture est dans la longueur, la photo, dans le court, le percutant, l’émotion presque primaire.

Et puis, j’aime les livres, que ce soit d’écriture ou de photos. Peut-être qu’un jour j’écrirai un livre de photos !!

-Peux-tu nous parler de ton dernier né ? « N’apprends rien d’eux sinon tu vas mourir »

J’ai bourlingué dans une grosse multinationale,  mon père y travaillait en son temps, j’ai des amis et copains qui travaillent dans d’autres multinationales, je lis les journaux sur le management des boîtes, bref, j’ai rassemblé, condensé, caricaturé parfois, des faits, des situations, vécus, observés, racontés, lus, et j’en ai fait un roman.

Car il s’agit d’un roman, avec de l’amour, des rêves, des drôleries absurdes, mais aussi des truc dont chaque employé de n’importe quelle multinationale pourra reconnaître et se reconnaître comme acteur ou spectateur. Un monde de pouvoir, d’argent, de suffisance, où la réalité vraie disparaît dans le « politiques  (messieurs, la cour !), l’incompétence, la  non évaluation des résultats réels des dirigeants, qui se sont érigés en oligarchie, aux salaires mirobolants, alors que ce ne sont pas des entrepreneurs, en général. Mais je tenais à ce que ce livre ne soit pas (que) déprimant ! J’ai traité le thème avec dérision, humour, et tendresse.

-Quel est ton genre de livres en tant que lecteur ?

J’aime la littérature japonaise évidemment. Les deux Murakami, bien sûr. Au fond, je n’ai pas de « genre ».

Un polar peut être excellent, comme une saga de 1000 pages, même à l’eau de rose. Les derniers livres lus : « Le libre de Joe » (excellent), « Loin de Chandigarh » de Tarun Tejpal (excellent), et… « Maîtriser le Nikon D200 » (Utile !)

-Quelle est Ta chanson préférée ?

La Callas !!

-Quel est le livre (ou l’auteur) qui t’a le plus marqué ?

« La Saga de Youza » de Baltouchis, un Lithuanien.

J’ai épuisé l’édition à Paris en achetant tous les stocks pour mes amis ! Depuis, il a été réédité en livre de poche. Fantastique !

-Que penses-tu de la surmédiatisation de nombre d’écrivains déjà reconnus au détriment des milliers d’auteurs encore inconnus ?

D’abord, je suis jaloux !

Ensuite, je pense que la massification est un phénomène général, et donc pas que dans la littérature. L’édition est pourtant un monde archaïque (Je parle des grandes maisons, car les petits éditeurs n’ont pas les mêmes objectifs).

Les grands éditeurs ont leurs têtes de série. Là, on bichonne, beaucoup de dollars sont en jeu ! Et ma foi, on n’est pas trop regardant sur la qualité de l’œuvre. Après tout on va voir son Woody Allen au ciné même si cette année c’est un navet. Quand aux nouveautés nouvelles, là, c’est la noyade.

Et de toute façon, ce n’est pas rentable. Ou alors, on prend un type qui a déjà publié un truc ou un faux débutant et on le monte en épingle à coup de média. A ce sujet, je suis frappé de voir comment on pousse un auteur : les articles paraissent dans de grands journaux (Le Monde, Télérama, etc…) sur une demi page (quand même !).

Ce sont du vulgaire copié-collé de la plaquette fournie par l’éditeur ! (J’en ai eu un exemple concret dernièrement). Tu parles de critiques !! On vend donc de la littérature comme des savonnettes. Cela dit, tout le monde a son odeur…

Et que dire de la gestion des éditeurs, incapable de dire combien d’ouvrages ont été vendus sauf à attendre un an, incapable de serrer les coûts par une gestion de l’offre et la demande en flux presque tendus, alors que c’est possible aujourd’hui.

Pour finir, je me demande au fond si la surmédiatisation des écrivains connus nuit aux milliers des « petits » écrivains de l’ombre. Après tout, dans une rue commerçante spécialisée, à l’ombre d’un grand magasin poussent des petites boutiques qui sont sur des niches rentables. Mais comparaison n’est pas raison !

-Et sinon question habituelle : Tu es un homme heureux dans la vie ? Il te reste encore des rêves à accomplir ?

Si je suis heureux ? A mon âge, je n’ai pas eu à participer à une guerre, je suis né dans une zone du monde au climat tempéré, au fort pouvoir d’achat, dans une famille aisée, j’ai bien gagné ma vie, en m’amusant et parcourant le monde en business class, je suis encore en bonne santé, j’ai eu plein d’ami(e)s, j’ai des enfants adorables, qui se débrouillent bien à leur tour et des petits-enfants qui aiment les histoires que je leur raconte au kilomètre.

Heureux ? J’ai connu l’amour et l’amour. J’ai pu rester immature, iconoclaste tempéré, pratiquer ce que j’ai voulu pratiquer, vivre ma vie sans en rêver d’une autre.

Heureux ? Le mot est faible. Je peux mourir en paix.

Merci beaucoup Gilles pour tes réponses touchantes et très sincères !

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LES COMMENTAIRES (2)

Par anemone7
posté le 10 janvier à 15:44
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je suis dans mes debuts avec internet, il estplus simple pour moi de lire mes courriers à cette adresse. Merci.

Par annette
posté le 09 janvier à 15:15
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J'ai lu avec intérêt la littérature de Gilles Hanauer.Aurait-il fréquenté le lycée de Bernay dans les années 60?la seconde M' et une certaine demoiselle guéroult

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