Polyphonie en vers …

Et pourquoi pas de la poésie sur “Actu” ?

Tiens, si l’Arion s’y collait ? Ah mais alors, de la vraie de vraie, versifiée, avec rythme, rime et tout et tout ! De la poésie à l’ancienne…

On dira : pourquoi des vers, ces retours factices à la ligne avant la fin des phrases ?  La poésie peut se loger aussi bien dans la prose, ou seulement dans la vie, n’importe où : “La poésie, dit Hugo, c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout.”

Sûrement, mais le plaisir tenace du vers, vieux comme la respiration humaine, ou la tétée, pourquoi s’en priver par principe ? Je ne sais plus quel psy a soutenu que “le vers tète”, qu’il est de la succion verbale. L’alexandrin, c’est l’ultime unité de souffle ou de lampée entre deux déglutitions : plus long, il faut reprendre haleine ou s’étrangler. Oui, comme l’air ou le lait, la parole versifiée, c’est de l’aspiration vitale, tendue, comptée.

Bon, d’accord, dit Le Chat, va pour des vers, essayons. Mais pour dire quoi ?

Voici le titre : Le Voyeur cosmique. De la poésie métaphysique, en temps de crise ! Justement. C’est le moment des vieilles questions sans réponse : qui sommes-nous ? où allons-nous ? y a-t-il là-haut quelqu’un pour nous voir ? et si oui, faut-il le remercier de nous, ou l’en maudire, ou l’en absoudre ? Original, nouveau, comme vous voyez…

La ronde des passions humaines, joies et misères, sous un regard improbable, espéré, haï, toujours  préférable au ciel vide : voilà donc le fil des poèmes qu’Arion, bravant tout ridicule, ose proposer pour quelques mercredis de printemps.

Première le 6 mai.

“Il vit un oeil tout grand ouvert dans les ténèbres,
Et qui le regardait dans l’ombre fixement.” (Victor Hugo)

“Le temps serait-il passé où tu t’occupais des hommes” (Jules Supervielle)

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