La Cour suprême indonésienne vient de se prononcer à l'unanimité. Selon elle, le magazine américain Time n'a pas enfreint la loi sur la presse de 1999 en publiant, le 24 mai 1999, son enquête sur la corruption de l'ancien président Suharto et de sa famille, intitulée "Suharto·Inc.·– Comment l'ex-patron de l'Indonésie a édifié pendant des années une fortune familiale", rapporte Tempo. Ces révélations avaient provoqué l'ire du dictateur déchu, qui avait aussitôt intenté un procès en diffamation contre l'hebdomadaire. Le 6 juin 2000, à la faveur du vent de réforme soufflant sur l'archipel, le tribunal national de Jakarta avait relaxé le magazine américain. Mais, le 28·août 2007, la Cour de cassation était revenue sur ce premier jugement et avait condamné Time à verser des dommages à la famille Suharto et à publier ses excuses dans la presse indonésienne et internationale. Après l'acquittement prononcé la semaine dernière, Todung Mulya Lubis, l'avocat de Time, a déclaré que ce jugement était "la victoire de la liberté d'expression, une grande victoire pour la presse".
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