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Chronique des coups de ballet

Publié le 15 septembre 2007 par Sammy Fisher Jr
La semaine passée, c'était les Fêtes de la vigne à Dijon. Les 59èmes pour être exact, mais ce n'est pas une précision très importante. D'ailleurs 60 est un chiffre plus joli, je tâcherai donc de vous entretenir du même sujet lors de la prochaine édition de cet évènement. Evènement que j'avais consciencieusement raté jusqu'alors, ce qui n'est pas le cas des dijonnais, qui se pressent en foule, comme à leur habitude, aux événements culturels (et gratuits) qui envahissent l'espace de la chaussée habituellement dévolu aux voitures.
Car tout commence par un défilé. Des barrières, des gens derrière, d'autres en costume, marchant au rythme de la musique. Des bougnats en sabots, des grelots ici ou là, des tissus colorés un peu partout, et des fanfreluches diverses. Des robes, des bottes cavalières, des chapeaux. Beaucoup de bonnets. Certains couverts de plumes, d'écailles, de trucs qui brillent. D'autres en poils, comme ceux de ces types en uniforme napoléonien, sûrement les mêmes que ceux déjà vus un an plus tôt, et puis c'est tout, on arrive quand c'est fini, les grognards fermaient la marche. Le temps de franchir la barrière, traverser quelques rues toutes entières livrées aux piétons, et on retrouve la tête du serpent défilant avant qu'il n'achève son parcours place de la Libération.
La suite se passera sur une estrade Place du Bareuzai (que les gens pas d'ici s'obstinent à appeler place François Rude) où quelques groupes se succèderont lors de prestations de 10 à 20 minutes, au cours desquelles l'on retrouve quelques connaissances : Enfants du Morvan, toujours aussi prompts à déclencher un ban bourguignon, Compagnons du Bareuzai et autres représentants de la fière commune de Varois et Chaignot (si, si, ça existe). De non moins fiers représentant du Portugal, du Brésil, de Chine et d'ailleurs viennent s'intercaler, avec plumes, sabots, écailles, et bottes évoqués plus haut.
Les talons font résonner le bois de l'estrade, la foule tape frénétiquement dans ses mains, certains en rythme, Sammy à contretemps, la buvette ne désemplit pas et un petit blondinet devant nous tente de tromper son ennui en usant de deux gobelets comme de cymbales improvisées. Bref, tout le monde participe. Car les fêtes de la vigne, qui mettent à l'honneur un folklore parfois décrié, mais visiblement toujours plébiscité, marquent également le début des vendanges. D'où le nom en rapport avec la vigne. Il n'y a pas de hasard.
Chronique des coups de ballet
L'Afrique du Sud a gagné le prix du public, Cuba et la Roumanie la médaille d'or du festival ; Panama n'a eu que la médaille d'argent, mais, de ceux que nous avons vu, c'est le ballet que nous avons préféré. Robes à frou frou et souliers plats s'allient pour une danse sensuelle et colorée. Les robes virevoltent, les danseurs s'éloignent et se rapprochent, les visages se frôlent, c'est tout la parade de l'amour et le jeu de la séduction qui sont ainsi rejoués au travers de cette danse.
La musique, les couleurs et l'amour. Tout cela valait bien une chronique non ?

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