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General Elektriks, de la ouate dans les watts

Publié le 04 mai 2009 par Smaël Bouaici

general-elektriks-70135.1241445553.jpgDepuis San Francisco, Général Elektriks fait son retour dans les bacs hexagonaux, et raconte son rêve américain. 

Général Elektriks, c’est la ouate qu’il préfère. Sur son album, A good city for dreamers, il fait une nouvelle fois l’éloge des lazy-afternoons. Ce n’est pas pour rien qu’il s’est exporté depuis presque dix ans dans le monde du laid-back, en Californie, à San Francisco, l’eldorado de Kerouac et camp de base du label Quannum Records, avec lequel il s’est vite connecté, via Vincent Ségal de Bumcello. « Il a rencontré Harley White, qui est un super bassiste de San Francisco, affilié à Blackalicious. Harley leur a dit de faire venir Vincent, qui a joué du violoncelle sur Blazing Arrow. Il m’a filé le contact de Chief Xcel. Je lui ai envoyé un mail un jour ‘si t’aimes bien les claviers vintage,  je suis dispo. »

Chief Xcel l’adopte et l’embarque en tournée avec Blackalicious. RV Salters fait désormais partie de l’écurie Quannum. Il a fait passer son projet soul futuriste Honeycut, travaille sur un album avec Chief Xcel, composé « essentiellement d’instrumentaux », et a eu le temps de fignoler ce nouvel opus du Général Elektriks, dont le son est toujours reconnaissable entre mille. Le secret ? Un synthé bien spécial, le Clavinet de Hohner : « Je l’utilise beaucoup car il est très percutant. C’est celui utilisé par Stevie Wonder sur Superstition. C’est un clavier construit avec des cordes de guitares, et c’est ça qui donne ce son funky. Je préfère les vieux claviers, mais j’aime aussi les trucs modernes. Il suffit d’écouter ce que fait Timbaland avec son Triton. »

Général Elektriks est aussi un musicien solo. « J’ai joué tous les instruments, sauf pour les cuivres. Ca m’a d’ailleurs fait du bien de voir d’autres musiciens. On a passé une journée dans un endroit incroyable à SF, dans le studio ‘that time forgot’ (le studio que le temps a oublié). Il n’y avait que du vieux matos dedans. » Le rêve pour un collectionneur de claviers vintage. Il en a utilisé une vingtaine sur le disque, préparé pour l’essentiel dans son garage, et mixé par Mike Creswell, un des ingé-son de Quannum. « On a la même esthétique, et c’est un type qui n’a pas peur de briser les barrières. »

A good city for dreamers est un concept-album à sa manière. Il vous envoie dans une boîte de coton, dans laquelle Hervé a réuni toutes ses grandes idées et ses petits trips (ou l’inverse) « J’aime les morceaux qui m’envoient dans un endroit spécial dans ma propre tête.  Ca permet d’être très ouvert et en même temps de se faire son petit délire. Il y a des titres qui donnent l’impression de n’entendre que des notes, J’aime les chansons qui te font entrer dans un petit monde. Je ne sais pas si c’est réussi, mais c’est ça l’idée. »

Smaël Bouaici

General Elektriks A good city for dreamers (Audio Kitchen/Discograph)

www.myspace.com/generalelektriks


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