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Et si c'était une tare au Fouta ?

Publié le 06 mai 2009 par Bababe

Et si c’était une tare au Fouta ?

 Cette tare serait l’incapacité pour les originaires du Fouta  Toro d’accepter un des leurs comme dirigeant… D’où le titre de l’article qui suit : REFUS D'UN LEADERSHIP AU FOUTA.

 " C'est un prisonnier politique, qui a survécu à l'écrivain Tène Youssouf Gueye et qui eut l'audace de mener le combat sur le terrain et non à Paris, entre deux métros, deux journaux, deux cafés et une demande de logement social serrée entre les dents"

Nous devons trouver une réponse historique aux coups de boutoir lancés contre le candidat Ibrahima Sarr lors de son passage récent à Paris. A cette occasion, des militants déchaînés des causes perdues, se sont acharnées contre le leader de l'AJD/MR dans des postings où l'insulte se le dispute au simplisme. Une attitude qui relève en fait de notre vécu et de notre histoire. Jamais un Halpoular n'a accepté de subir le joug de son frère. Rappelez -vous Koly Tinguéla et tous ceux qui ont régné sur le Fouta.
 
          
Ils étaient étrangers à la base. Rappelez-vous le fameux Moudo Horma qu'on accepta de payer gracieusement à l'étranger avec une déconcertante facilité. Et quand Cheikh Omar, un Brack Obama avant l'heure, illuminé de la lumière de Médine, vint prêcher, que lui répondit-on? tu es trop jeune et pas assez noble pour nous conduire au Jihad. Je vous recommande pour vous en instruire les belles saillies du regretté Samba Loboudo, grand musicien s'il en fut, qui redonna à son art la fonction sacrée de gardienne de la mémoire.
 

Tout au long de notre histoire, nous fîmes des autres nos prophètes et de nos prophètes les bouc émissaires de notre décadence. A la fin de la colonisation, Mamadou Sam Boly sur qui s'ouvrait les faveurs de la destinées, fut systématiquement combattu tout au long du fleuve Sénégal. C'est pourquoi aujourd'hui, nous voyons les mêmes postures se dresser contre Sarr Ibrahima Moktar et, bientôt, contre Kane Hamidou Baba. Nous pouvons ternir l'image du poète, mais du fond de notre conscience, résonnera toujours ce souvenir du bagne.
C'est un prisonnier politique, qui a survécu à l'écrivain Tène Youssouf Gueye et qui eut l'audace de mener le combat sur le terrain et non à Paris, entre deux métros, deux journaux, deux cafés et une demande de logement social serrée entre les dents. Qu'on reconnaisse à César d'avoir lever des armées et à Néron d'avoir brûlé Rome. C'est l'histoie. Que reproche-t-on à Ibrahima Sarr en définitive? D'avoir fait lecture du rapport de force actuel en Mauritanie? Mais c'est ce qu'il faut faire, c'est ce qui doit faire tout militant d'une cause communautaire et nationale. Nous voulons la résolution de la question nationale. Celle-ci ne se résoudra pas que sur les forums du net et sur les "ressources discursives". Heureusement qu'en 20 ans, Ibrahima Sarr n'a produit qu'un texte en français : la transition à la dérive.
Le peuple qui a goûté à ses nombreux poèmes en poular l'attendait sur le terrain de l'action.Et il a bien compris le message lors du printemps de 2007. Libre cours à lui de se prononcer durant l'été 2009. Il n'appartient pas aux intellectuels qui dissertent comme A Alpha de faire ou défaire un homme qui porte une cause aussi sacrée. Vive l'action sur le terrain!

***Hal pulaar: (ceux qui parlent la langue peule). 
Mauriweb via AJD mr


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