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Spinning: science et technologie

Publié le 07 mai 2009 par Raymond Viger

Spinning: science et technologie

Marie-Josée Richard et Hélène Marion

(Agence Science-Presse) - Sur les 3,6 millions de cyclistes québécois, seulement 70 000 bravent l’hiver chaque année. Le spinning est donc une activité qui gagne à être connue de ceux qui veulent garder la forme, sans se geler le bout du nez. Sur un vélo stationnaire, les participants suivent la cadence endiablée de l’entraîneur. En une séance, ils peuvent brûler jusqu’à 800 calories! Et avec les récents progrès de la science et de la technologie, on sait comment vous faire suer, pour atteindre les résultats escomptés!

Cyclisme d’hivers

Si à l’origine, cet entraînement était réservé à l’élite cycliste, aujourd’hui des gens de tous les niveaux se sentent interpellés. «On est arrivé à démontrer que c’est la qualité de l’entraînement qui devait prévaloir sur le volume d’exercices à faire», explique Guy Thibault, conseiller en recherche à la Direction du sport et de l’activité physique du Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

De plus, le sportif amateur peut désormais compter sur une panoplie de données sur sa forme physique: il peut visualiser ses progrès, sous forme de statistiques, de graphiques et de tableaux. Et attention, on ne parle plus uniquement du nombre de battements cardiaques! On peut connaître son VO2max, son niveau de lactate, son taux de globules blancs, son niveau de fer… des données que le cycliste ne pourrait pas recueillir avec autant de précision à l’extérieur. Sur un vélo stationnaire, quand le chrono est parti, rien ne peut interrompre la séance!

Ces entraînements permettent également de prévenir les blessures et les excès de fatigue causés par un surentraînement. Avec la méthode dite «par intervalles», on ne s’entraîne pas pendant 45 minutes à pleine capacité, cinq jours de suite! On apprend à doser son énergie et à insérer des périodes de repos. En travaillant mieux — et non pas nécessairement en travaillant plus —, les résultats se pointent peu à peu. Quand l’athlète peut constater ses progrès au fil des semaines, il est bien plus probable qu’il demeure motivé et qu’il enfile les séances jusqu’aux premiers jours du printemps.

Technologies dernier cri

Le spinning s’accompagne de technologies qui lui sont propres, aujourd’hui plus près de l’informatique que de la mécanique! Par exemple, l’appareil d’entraînement CompuTrainer permet de connaître à la fois la cadence (RPM soit le nombre de tours par minute), la puissance de pédalage (en watts), la fréquence cardiaque et l’efficacité du coup de pédale. Sur la roue arrière du vélo, on installe une unité de résistance capable de faire varier la tension en fonction d’un entraînement préprogrammé ou d’un parcours fourni avec le logiciel. Le cycliste doit alors déployer une force variable pour maintenir sa cadence.

L’athlète peut même rouler avec huit autres coureurs sur des parcours virtuels de déserts, de montagnes, de montées et de descentes… sur écran géant! De l’avis de Ian Hughes, entraîneur de l’Équipe du Québec de vélo de montagne à la Fédération des Sports Cyclistes à Bromont, l’aspect ludique de ces appareils n’enraye en rien la difficulté des entraînements: «ça ne fait que les rendre moins répétitifs et plus divertissants… même à 180 battements cardiaques par minute!».

Entrainement sur logiciel

Pour aider l’athlète à voir clair à travers tous ces chiffres, il est recommandé de faire appel aux services d’un entraîneur. Les technologies ont tant progressé que cet entraîneur peut désormais être… virtuel! Il suffit à l’athlète d’envoyer par courriel ses enregistrements de fréquence cardiaque, de VO2max, et autres données. L’entraîneur pourra ensuite les analyser et lui envoyer un programme d’entraînement adapté à ses capacités. L’entraîneur d’aujourd’hui n’a plus à être physiquement auprès de son poulain pour le suivre pas à pas… ou plutôt, coup de pédale par coup de pédale!

Pour en savoir plus:

Fédération Québécoise des Sports Cyclistes

www.fqsc.net

Peak – Centre de haute performance Montréal

www.peakcentremontreal.ca

Combien ça coûte?

Vous désirez investir dans un suivi de votre forme physique? Sachez que le plan d’entraînement coûte entre 100$ et 200$ par mois, selon la qualité du suivi recherché. Tout d’abord, le sportif doit posséder un capteur de puissance efficace; il s’agit d’un moniteur cardiaque qui compte la vitesse du coup de pédale en watts. L’appareil coûte entre 5000$ et 6000$, mais des capteurs moins perfectionnés sont disponibles pour environ 1500$. La montre Polar calcule la fréquence cardiaque et coûte environ 100$. Pour une évaluation complète de votre VO2max, comptez environ 200$ par test. Pour quelques milliers de dollars (1500 à 2000$), il est aussi possible de mettre la main sur un ensemble CompuTrainer pour s’entraîner dans le confort de son foyer et rivaliser contre ses meilleures performances.

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