L’Australie retarde son système de droits d’émission de carbone

Par Joanie Bergeron Poudrier Ayant habité en Australie pendant un an, j’avais l’impression que ce pays était des plus avancés en matière de préservation de l’environnement. Cependant, aujourd’hui je dois avouer être déçue par la décision prise par l'Australie de retarder son système de droits d'émission de carbone. Le gouvernement australien, qui se veut en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, a annoncé lundi qu'il retardait son système de marché de droits d'émissions de gaz à effet de serre en raison de la crise économique mondiale. Le Premier ministre, Kevin Rudd a indiqué que le système ne pourrait pas démarrer avant juillet 2011, soit un an après la date initialement prévue, compte tenu de l'acuité de la crise. Le système consiste à attribuer aux industries des quotas d'émissions de CO2, tout en leur permettant d'acheter sur un marché financier des droits d'émission à celles qui polluent moins. Pour satisfaire les mouvements écologistes, M. Rudd a indiqué que l'Australie allait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25% en 2020 par rapport au volume de ceux de 2000, soit 15% de plus que ce qui était prévu. Il a cependant précisé que cet objectif ne serait respecté que si les dirigeants internationaux s'accordaient sur des réductions "ambitieuses" lors du sommet de Copenhague sur le climat en décembre. Il a également indiqué que le prix des permis d'émission de carbone serait gelé jusqu'en juillet 2012 pour aider les entreprises. Ces annonces marquent un changement de cap pour le chef de gouvernement australien, qui avait approuvé le Protocole de Kyoto l'an dernier et fait de la lutte contre le réchauffement une priorité. Au cours des derniers mois, il avait assuré que le système d'échange de droits d'émissions de carbone entrerait en vigueur en 2010, malgré la crise. Source AFP et TV5.org Photo: Sécheresse du Lac Hume, Australie Crédit photo cc suburbanbloke on Flickr.com