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Quelques réflexions de Patricia Laranco.

Par Ananda
L'ALTERITE

I -
Dialogue de cons.

- Ah, les autres ne sont pas bien; ils ne méritent pas d'être connus !
- Pourquoi donc ?
- Euh...eh bien, parce que, justement, on ne les connait pas !


II -
Que c'est difficile de se reconnaître dans le miroir que les autres vous tendent !
Et les autres vous tendent à tout coup un miroir. C'est peut-être ça qu'on ne leur pardonne pas.


On pardonnera volontiers aux hommes un certain franc-parler, même s'il est rude.
Aux femmes, on pardonnera beaucoup plus difficilement sinon jamais, de "jeter des pavés dans la mare". C'est contraire à ce qu'on attend -voire qu'on exige - d'elles : ménager, se montrer accomodantes, materner, ne montrer aucune disposition "agressive", "rejetante".
L'ensemble de la société (hommes et femmes compris) ne déteste rien tant que le fait qu'elles le "déçoive" dans ce domaine.
Quoiqu'elle dise, fasse, la femme demeure cantonnée, piégée dans la sphère de l'affectif.


La société française semble se "féminiser" de plus en plus.
Beaucoup, idéalisant les femmes à outrance, sont persuadés que c'est un bien.
Pourtant demeure le problème de l'autorité, de la sanction, du contrôle de la violence.
Toute société doit contrôler les comportements nocifs, asociaux, trop agressifs qui la traversent et qui menacent de la déstabiliser, de la transformer en "jungle" sans plus aucune régulation, vouée à la loi du plus fort.
L'empathie, l'indulgence, l'obsession de ménager, d' "arrondir les angles" qui caractérisent toujours autant le comportement des femmes sont-elles propices à l'efficacité en un tel domaine ?
Au nom du "calme et de la paix", je constate que l'on tolère bien des comportements anti-sociaux, voire menaçants pour la personne, en les "comprenant" si ce n'est en les "excusant". Mais essayer de "comprendre" des gens pervers et manipulateurs mène-t-il à quelque chose ? De la "compréhension", on a souvent vite fait de glisser vers le laxisme, la complaisance généralisée, molle et veule. Une complaisance et une absence de réaction qui, bien fréquemment, en fait, servent d'alibi, de "couverture" au refus de s'impliquer dans quoi que ce soit, à l'indifférence nombriliste.
"Tant que je n'ai pas été leur victime, après moi, le déluge !"


La trame d'un destin est toujours une chose complexe.


Pas plus que les autres, l'Occident n'est capable de "sortir" de sa culture pour véritablement dialoguer avec celle des autres.
Il confond l'"universalisme" que sa puissance et sa domination lui permettent d'imposer (et qui, avec le temps, a pris l'appellation de "modernité") avec une volonté d'unification planétaire.
Son mot d'ordre, au fond, semble être "le métissage, quand ça m'arrange !".


Le partage est le ciment des sociétés humaines. Mais le sens, le besoin de partage réunit, autant qu'il exclut.


Il faut souvent peu de choses pour que l'homme se mette à haïr.
Pour qu'il se mette à aimer, en revanche, c'est une autre affaire...


L'interprétation de ce que vous dites dépend, pour une bonne part, des mots que vous choisissez pour le dire.
Car les mots, d'une personne à l'autre, résonnent différemment.
Alors, attention aux contresens et autres malentendus; attention aux appropriations, aux détournements, aux déformations !


En arriver à croire (inconsciemment ou consciemment) que le seul moyen d'être, d'exister est celui de rabaisser  autrui en dit long sur le peu d'estime que l'on se porte à soi-même.


Les anti-conformistes...on peut se dire parfois que ça ne sert qu'à une chose : enfanter une progéniture avide de stabilité, de normalité comme ce n'est pas permis !


Qui sont les empécheurs de jouir en rond ?
Les démunis, les dominés.


Peut-on aimer quelqu'un en société hyper nombriliste ?
Comment une telle société centrée à l'extrême sur l'ego, où les gens paraissent si prompts à l'exaspération et à la compétition peut-elle oser parler d'amour ?
Si l'on pousse à l'extrême la logique d'une telle société soi-disant "humaniste", n'aboutit-on pas, en dernier ressort, à la psychopathie ?
La société du "chacun pour soi" est celle du "tous contre tous". A croire que ce qui unit les gens, ce qui resserre le lien, c'est une bonne, une vraie guerre contre l'extérieur et/ou focalisée sur un "bouc émissaire" !
René Girard l'a montré, la haine doit se projeter vers l'extérieur afin d'être expulsée hors de la société.
Mais, en société d'ego-centre, tout semblable n'est-il pas externe ?


Une trop grande sensibilité rend imbuvable, infréquentable.
Elle occasionne une instabilité caractérielle qui expose aux ruminations, à la rancoeur et aux gestes inconsidérés.


Le cerveau humain ne serait-il pas, bien plus qu'un cadeau, un fardeau ?


C'est la mobilité du temps qui fait douter de la réalité du monde.


L'attachement est vain.
Nous attacher à quoi ? Les choses changent. La mobilité du temps fait de tout une perpétuelle métamorphose. Partant, on peut voir la vie comme une suite de renouvellement,s de deuils.
Celui qui ne sait pas renoncer surfe contre la grande vague du réel.
Et il va bien de soi que la déferlante le brisera.


P.Laranco

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