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Chez Madeleine, amen!

Publié le 07 mai 2009 par Chrisos

Chez Madeleine, amen!

Chez Madeleine, restaurant Libanais.
39 rue de Paris, 92100 Boulogne Billancourt.
Tél. : 01 46 89 46 57.

L’Avis des autres

Ouvert début 2007, ce restaurant a pas mal de bonnes critiques sur l’Internaute (il y a également des avis très remontés, mais il s’agit de bruit. L’avis [cache] de Sarah Atallah (apparentée à Madeleine?), daté du 19 mai 2007 ressemble beaucoup à ce qui est écrit dans le Mignot 2008 (Caroline, le Taboulé libanais, le seul, le vrai, est toujours composé en grande majorité de persil). Etrange, non? 5 étoiles pour 4 avis sur Cityvox, coup de coeur pour le blog de Boulogne Billancourt. Chez Madeleine est aussi dans le Fooding, qui lui aussi, écrit des choses suspectes (22 ans que ça dure?). Fin 2007, Pudlo en a parlé rapidement.

Background

C’est Patrick “Cuisine de la Mer“, qui m’a “vendu” ce restaurant libanais de Boulogne Billancourt, fin 2007! Peu d’occasions d’aller quasiment jusqu’au bout de la ligne 10 pour aller manger dans ce coin. Erreur, Madeleine vaut le détour! Je n’attendrai surement pas six mois de plus avant d’y retourner. Madeleine Atallah, originaire de Ghazir, dans le Kesrouan (Maronistan, Liban), est née au Liban, y a effectué sa scolarité (Collège central) et ses études universitaires (Université Saint Esprit, Kaslik), avant, d’émigrer, comme beaucoup de jeunes Libanais et Libanaises. Après un début de carrière dans une agence de publicité/communication, elle décide de se lancer dans la restauration.

Chez Madeleine, amen!

Premières impressions

C’est avec Aude et Mr Q (de Resto de Paris), et O (de Presque Moi), que je dine chez Madeleine ce soir-là. Vu de dehors, ce restaurant ne fait pas trop libanais et c’est déjà un bon point, pas besoin de clichés ou de poudre aux yeux. Autre surprise, le jeune serveur qui s’occupe de nous n’est pas libanais. C’est un peu déstabilisant pour commander, parce qu’il faut parler en français, mais pour tout le reste, il s’acquitte très honorablement de sa mission, gentil efficace, tout en restant discret. De l’intérieur, la salle pourrait être celle de n’importe quel bon bistrot de quartier, avec son bar, sa décoration contemporaine, ses nappes blanches et son piano. Il me semble qu’il y a une seconde salle, derrière. Les seuls éléments qui nous rassurent en nous montrant que l’on ne s’est pas trompé d’adresse, ce sont les photos aux murs. C’est sobre, discret et, si l’on ne crie pas wow comme pour la déco de chez Liza, on se sent bien en se disant qu’il n’y aura pas d’esbrouffe.

Chez Madeleine, amen!

Au menu

La carte tient sur quelques pages : on commence avec les formules (15€, à midi, en semaine) et les menus (à 20 et 30€), si l’on ne sait pas trop ce qu’on veut, les mezzés tiennent sur deux pages : d’abord les entrées froides (5,5€ à 7€, viandes crues à 9€), puis les chaudes (6-8€ la portion, assortiments pour 2, 3 ou 4 personnes, à 20€/personne, avec 4 mezzes par personne à chaque fois). Si vous avez encore faim après les mezzés, les plats ont l’air appétissants, ainsi que les desserts.

Mes camarades de diner me laissent carte blanche pour le choix des mezzés, je pioche donc dans la liste et choisit, en vrac :

du moujadra (lentilles), du mousakka (aubergines) et du chanklich (fromage de chèvre),

Chez Madeleine, amen!

les trois mêmes que précédemment, avec en plus du taboulé, des feuilles de vignes farcies et du fattouch (l’autre salade libanaise). Pour accompagner ces agapes, en plus de l’eau du robinet, nous partageons une bouteille de Réserve du Couvent 2006 (Château Ksara, 23€). Un vin assez gentil, qui passe bien, mais je trouve dommage qu’il n’y ait pas plus de vins libanais à la carte…

Chez Madeleine, amen!
Chez Madeleine, amen!

Au fur et à mesure, la table se remplit : makanek (saucisses), kebbé, falafel, hommos viande, rikakat, arayess…

Chez Madeleine, amen!

Analyse

C’est joli, ça occupe, on ne sait plus sur quoi aller, on butine, on goute et on regoute. Les portions servies sont raisonnables, c’est dans la bonne moyenne de ce qu’on peut trouver chez les “meilleurs” libanais de Paris. Mais, et je trouve que c’est là que Madeleine se différencie et surpasse beaucoup de ses compatriotes et néanmoins concurrents à Paris : c’est bien plus fin, c’est sensiblement moins gras, on sent mieux les nuances et les saveurs. L’explication, nous l’aurons en discutant avec Madeleine au moment de partir, devant le restaurant : c’est elle qui prépare tout, avec des vrais produits, en évitant au maximum les solutions de facilités (préparations déjà faites, “faux jus de citron”). Une différence et une qualité qui justifient complètement des prix légèrement supérieurs à la moyenne. Les 12 mezzés choisis reviennent un peu en dessous de 80€ (20€/personne).

Douce fin

Ok, les desserts ne sont pas offerts (6€ le dessert), mais là encore, il ne s’agit pas de vulgaires étouffes chrétiens, qui arrivent à la fin d’un repas un peu lourd et chargé en graisses. Non, les mezzés étaient très bien, et l’on ne s’est pas fait péter l’estomac. C’était fin, nous avons apprécié, et laissé un peu de place pour partager deux desserts à quatre.

Chez Madeleine, amen!

Le mouhalabieh de Madeleine est un vrai dessert, une belle réussite tant au niveau de l’apparence, de la texture, que du gout. Rien à voir (je n’écris pas ça pour être méchant avec Al Karam, un de mes préférés, grâce à son bon rapport qualité prix et à l’accueil très gentil), avec les desserts offerts ailleurs, mais ce n’est pas la même catégorie! Et l’assortiement de baklawa, à l’image de tout ce qui a précédé, ne déborde pas de calories, il n’y a que l’essentiel : goût, saveur et plaisir, sans sucres ajoutés inutilement. Je ne vais pas dire qu’on sort complètement léger, mais on n’a pas été accablé, on se sent bien, tout simplement.

Bilan et comparaison

Un peu moins de 31€/personne à quatre pour ce très bon diner, avec deux apéros (10€ en tout), une bouteille de vin à 23€, douzes mezzés à 77,5€ et deux desserts (12€ pour les deux) : c’est certes plus cher qu’un Al Karam (où l’on paie une vingtaine d’euros par personne à 4, avec une bouteille de vin), et l’on taquine plutôt le budget d’un Rimal (Atelier). Cela fait quelques temps que je n’y ai plus mangé, mais il me semble que c’est plus fin chez Madeleine.

Bref, il faudra confirmer, aller voir Karim Haidar bientôt, retourner chez Liza après le clash avec Karim Haidar, mais je peux d’ores et déjà dire que Madeleine figure dans mon top trois des restaurants libanais de Paris et de ses environs. À refaire avant juillet.

Rédigé le 9 mai 2009.


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