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La tentation Libertas

Publié le 10 mai 2009 par Roman Bernard
La tentation LibertasRécemment « tagué » par L'Hérétique, j'ai passé le EU Profiler, qui permet de connaître ses correspondances avec les principaux partis politiques français et européens, sur une grille où le clivage gauche-droite est représenté en abscisse et le degré d'intégration européenne souhaité est figuré en ordonnée. Comme l'excellent H16, je me retrouve dans un vaste espace vide de partis, ceux dont je suis le moins éloigné étant de centre-gauche (Mouvement républicain et citoyen), de centre-droit (Alternative libérale), de droite (Mouvement pour la France, Chasse, pêche, nature et tradition), et d'extrême-droite (Mouvement national républicain). Bref, rien de bien concluant. Si je me retrouve sans surprise à droite, sur le plan socio-économique, (on notera à cet égard que le parti le plus à droite est non le Front national mais... l'Union pour un mouvement populaire), je suis, du point de vue de l'intégration européenne, un « centriste », puisque je ne semble être pas plus contre que pour la « construction » européenne. C'est le biais de ce « quizz », réalisé par des européistes pour des européistes ou pour des souverainistes honteux.
Il est révélateur que les partis les plus européistes, qu'ils soient de gauche (Parti socialiste), du centre (MoDem), ou de droite (UMP), soient en haut, les autres en bas.
Le problème, quand on n'est ni européiste, ni souverainiste, mais occidentaliste, c'est-à-dire que l'on reconnaît à l'Union européenne un rôle de contrepoids aux États-Unis au sein du monde occidental, mais certainement pas sous la forme de technostructure bureaucratique qu'elle a prise depuis les années 1980-1990, et que l'on est attaché à l'idée de nation sans pour autant prôner l'isolement de chacune des nations occidentales, on ne se retrouve nulle part, dans cette grille non pertinente.
Liberté des individus et liberté des peuples
Seul, au plan européen, Libertas semble correspondre à mes options politiques. Il se pourraît que je vote pour ce parti pan-européen, non pour sa section française, formée de souverainistes notoires (Philippe de Villiers, Frédéric Nihous, Jérôme Rivière), mais pour la figure de Declan Ganley, occidentaliste, opposé à l'adhésion européenne de la Turquie (du moins selon ses dernières déclarations à ce sujet...), et libéral.
Libertas me semble articuler deux types de libertés que je juge essentielles : la liberté des individus (opposition à Hadopi ou à la Halde) et la liberté des peuples.
Pour un Republican party « à la française »
En France, si le premier type de liberté est le mieux défendu par des partis comme Alternative libérale ou le Parti libéral-démocrate, le second l'est par des formations de gauche ou de droite, comme le MRC et le MPF. Mais les premiers sont européistes et libertaires (en ne voyant pas, d'une part, l'incohérence entre les deux, ni le fait que la plupart des rares libéraux français sont conservateurs, et non libertariens), et les seconds sont souverainistes et anti-libéraux. Il y a la place en France pour un parti libéral et conservateur, qui se garde du souverainisme comme de l'européisme.
Un parti républicain sur le modèle de l'« Éléphant » américain, qui aurait vocation, sur le long terme, à supplanter à droite, puis refouler à la gauche de l'échiquier le parti social-démocrate qu'est l'UMP. C'est l'affaire d'une génération.
Roman Bernard
À mon tour de « taguer » Gabriel Bendayan, Franck Boizard, Le Chafouin, Didier Goux, Paul Guignard et Hank.

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