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Criminel: écrire à la craie le mot Liberté sur le trottoir

Publié le 10 mai 2009 par Vonric Vonric

*Coup de gueule*Paul Saville, 23 ans, était en train d'écrire à la craie les mots "Liberty. The right to question it. The right to ask: "are we free?"" (Liberté. Le droit de la mettre en question. Le droit de se demander: "sommes nous libres ?" ) sur un trottoir de Bristol près d'un centre commercial, lorsqu'un officier de police lui demanda d'arrêter. Il écrivit une lettre de plus, et fut immédiatement interpellé et emmené au poste, enfermé en cellule pendant 2 heure après un enregistrement de son ADN et de ses empreintes digitales, puis inculpé de dommages criminels pouvant entraîner une amende de £5000.

Un mois plus tard, il a pourtant récidivé, et cette fois ci écrit: "As the buildings go up, the eages go down" (alors que les immeubles montent, les salaires descendent). Même causes, même conséquences: il fut à nouveau interpellé, emmené au poste, emprisonné... etc.

Je vois donc deux façon d'interpréter l'histoire. Soit le pays est tellement bien sécurisé qu'il est maintenant temps de s'attaquer à ce type de "délit" (comme jeter son papier de Big Mac par terre, cracher...etc), soit les forces de l'ordre (et nos dirigeants) sont devenus complètement irrationnels et oui, les libertés individuelles sont en net recul [1]!

Il y a quelque temps je suis tombé sur le livre "I fought the Law" de Dan Kiervan. Ce livre commence comme un recueil d'histoires, où l'auteur cherche à démontrer la stupidité de certaines lois (par exemple, en Grande Bretagne, il est criminel de se trouver près de la reine...sans chaussettes ; ou encore, il est criminel d'avoir une relation sexuelle dans un cubique de toilettes publiques... mais tout a fait autorisé si on ne ferme pas la porte...). Mais très vite l'auteur est confronté au liberté individuelles, et à des sujets bien plus sérieux touchant le droit individuel dans son ensemble, sans cesse courbé sous le prétexte de la démagogie et de la lutte anti-terroriste.

Comme le dit une commentateur:

"Having been concerned about the erosion of civil liberties, particularly in the light of the recent 42-day detention issue, I saw this and couldn't resist: and the situation is worse than I feared!"

[1] D'un autre coté en France, on le sait déjà. Sarkozy a déclaré mercredi 22 avril à Nice, concernant la future pénalisation du simple fait d'appartenir à une bande : "J'ai vu deux reproches, ceux qui disent c'est liberticide, je ne vois pas en quoi c'est liberticide, soit c'est inefficace, il faudrait savoir, soit c'est liberticide, soit c'est inefficace." D'où on en déduit que efficace = liberticide. Soit vous voulez être libre, soit vous voulez être efficace, mais pas les deux CQFD! (comme le commente Eolas, pourtant "décider que le fait de se promener seul dans la rue est passible d'un an de prison est liberticide. Et contre les bandes, c'est inefficace. Donc on peut faire les deux à la fois.";).


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