WATTRELOS (son histoire)

Avant de nous installer au bistrot, suite à notre déménagement, je vous dois quelques explications sur l'histoire de Wattrelos et ses origines.




Wattrelos serait issu de l'association de deux mots : wattre (de wattar/water), signifiant eau, et los sur lequel les étymologistes ne s'accordent pas :
tantôt bois (de lucus) tantôt lieu habité (de locus).
Wattrelos est donc à l'origine d'un lieu boisé et humide, ce que confirme la présence de l'Espierre et de ses différents affluents.
La présence d'une population gauloise aujourd'hui attestée, puis gallo-romaine, démarre la longue chaîne de l'histoire humaine sur le territoire wattrelosien.
Puis, c'est à un seigneur franc, nommé Allowin que l'on doit la première mention écrite de Wattrelos. Après avoir mené une vie dissolue, il se convertit en 651, à l'âge de 62 ans, et fait don de terres qu'il tenait de son père Agilulphe, à l'évêque de Maëstricht, le futur Saint Amand, afin d'élever un édifice religieux à Gand.
Ce sera l'abbaye de St-Bavon, nom sous lequel il fut canonisé.

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(Pour la petite histoire, concernant mon journal intime, je devais rencontrer à Paris, quelques années plus tard, mon Aladin (d'origine tunisienne) qui habitait Gand à cette époque !! Serait-ce une coïncidence ???)
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Dès lors, et pour quelques siècles, les abbés de St-Bavon deviendront les seigneurs de Wattrelos, dont les terres sont défrichées et cultivées.
A partir du XIVè siècle, l'abbaye commence à affermer les terres de Wattrelos et se fait représenter par un bailli et sept échevins, nommés par elle.
Des censes apparaissent au milieu des terres agricoles et les travaux des champs sont bientôt complété par les activités aartisanales textiles.
On file, on tisse, on utilise la toison des moutons de la localité et cette activité se développe rapidement. On fabrique et on vend le drap, au grand dam de Lille qui souhaite avoir la mainmise sur la production et le commerce du textile.
Wattrelos, comme Roubaix et Tourcoing, mènera un combat de près de trois siècles contre ce monopole.
La guerre ne cesse de traverser le territoire wattrelosien, le comté de Flandre étant convoité par les empereurs et les rois. Les soldats du roi Louis XI pillent et détruisent les manoirs et les censes en 1477 et la bataille de l'Espierre se déroule au coeur même du village, en 1488.
Les guerres de Religion n'épargnent pas Wattrelos qui est le théâtre, en 1566 dans sa propre église, du massacre de 150 protestants appelés "gueux" par l'Inquisition lancée par Charles Quint.
Le rattachement de la Flandre à la France, sous le règne de Louis XIV, va transformer le destin de cette commune :
en 1669, Wattrelos a désormais 12 km de frontière à surveiller.
Le XVIIè siècle voit le village s'organiser : des chemins mènent désormais aux cences ou aux petits hameaux qui deviendront les futurs quartiers de la ville.
L'église a rebâti sa tour en 1713 et, à partir de 1745, un chemin empierré relie Roubaix au centre de Wattrelos.
La révolution va ramener la guerre dans le village : en 1794, Wattrelos sera l'épicentre de la bataille de Tourcoing, première victoire de la jeune République contre laquelle s'étaient mobilisés les royaumes de l'Europe.
La grande tolérance à l'égard des prêtres et le rachat des biens domaniaux par les laboureurs annoncent la configuration du pouvoir municipal wattrelosien pour le siècle suivant. à suivre..........................

(Philipe Waret)



Voici une photo de Wattrelos, au début du XXème siècle, est une ville frontalière qui transforme ses hameaux en quartiers et dont le territoire accueille progressivement les industries des cités voisines. (On y voit l'Eglise Saint-Maclou ). Cela ne vous rappelle-t-il pas les "Tapis Saint-Maclou" ?