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Vive la Coupe de France de football

Publié le 11 mai 2009 par Pierre Salviac

C’est tous les ans la même rengaine. A mi-saison on débat de l’intérêt de la Coupe de France. Des grands clubs clubs, ou prétendus tels, ne jouent pas leur chance à fond en Coupe de France et se font éliminer prématurément. Parce qu’ils sont obsédés par le championnat et les premières places qualificatives pour la Champions League. Certains trouvent ça normal. Moi je les critique.

Parce que, depuis que le petit club algérien d’El Biar a éliminé le grand Stade de Reims en 57, je pense que si la Coupe de France n’existait pas il faudrait l’inventer. Et puisqu’elle existe la moindre des choses est de l’honorer.

Cette compétition c’est David contre Goliath. C’est la chance donnée aux petits de terrasser les grands. L’occasion donnée aux honorables pauvres de prendre leur revanche sur ces salauds de riches.

Par exemple la Coupe de France met cette année Rodez, petite ville de l’Aveyron (23 000 habitants) sur la carte de France. Rodez occupée successivement par les Wisigoths, les Francs, les Ducs d’Aquitaine, les comptes de Toulouse, les Maures, et même les Anglais, qui s’offre le luxe d’entrer dans l’histoire de la Coupe en gagnant la bataille de Paris, un 3 mars de l’an 2009, en huitième de finale.

J’aime la Coupe de France pour ça. Parce qu’elle est un pied de nez à toutes les valeurs établies. Je me suis réjouis de la finale accouchée cette année par cette compétition à nulle autre pareil.

Guingamp contre Rennes, c’est un coup de projecteur sur cette Bretagne associée à la pluie. Même s’il ne pleut que sur les cons, comme disait Coluche, cette finale est arrivée à point nommé pour mettre un rayon de soleil cette belle terre de football et de genets en fleurs.

Cette finale m’a donné aussi l’occasion de prendre mes premiers cours de breton-bretonnant. "Gouel ar Gelted" a titré hier le journal l’Equipe devenu "Ar Skipailh" une fois traduit en langue celte. Il fallait oser. L’Equipe l’a fait. Bravo. Comme le dit un royal dicton : "Qui est témoin d’une finale de Coupe de France entre Rennes et Guingamp conquiert la CELTITUDE".

Au Stade de France cette finale m’a donné le bonheur d’écouter l’hymne breton. Qui est ni plus ni moins que le Land of my Fathers, l’hymne des rugbymen gallois.

A l’heure de l’Europe du football cette finale Rennes-Guingamp m’a rappelé que la France est d’abord celle d’Astérix terrassant Obélix.

Elle a même réussi un tour de force cette finale de Coupe. Celui de métamorphoser notre pays. Hier soir la France était la Grande Bretagne.

Et dans ce nouveau royaume de Grande Bretagne du football, la formidable équipe de Guingamp était Reine.


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