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Gran Torino

Par Tequila49
Je dois avouer que certaines choses m'ont laissée perplexe dans ce film, y compris la raison pour laquelle Walt, qui visiblement ne s'est jamais remis de la guerre de Corée et voue une haine féroce aux mangeurs de riz, y compris la raison, donc, qui soudainement le pousse à découvrir la culture Hmong. J'ai bien compris qu'il déteste encore plus les gangs, et que cela le désole de voir son quartier devenir une banlieue craignos. J'ai bien compris également qu'il est dégoûté des siens, qui ne pensent qu'à ce qu'ils vont faire de ses biens une fois qu'il sera mort, et qu'il ne tolère pas le manque de respect de ses petits-enfants, ce que je peux comprendre en les voyant. Et quand je dis "les siens", je pense également de manière plus générale à la race blanche, à part ses vieux amis avec lesquels les joutes verbales comprennent plus de f-words (encore qu'il y a beaucoup de créativité) que de mots ordinaires. Mais bon, de là à se laisser convertir comme il le fait, en si peu de temps, je reste perplexe. A moins qu'il ne se soit rendu compte que pendant si longtemps, il a reporté sa haine sur les mauvaises personnes, sur les victimes (au même titre que lui, même s'il n'était pas dans le même camp) et non sur les bourreaux (ceux qui donnent les ordres).
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L'histoire, c'est celle de Walt, dont la maison se trouve désormais dans un voisinage entièrement asiatique et dans lequel la rivalité entre les gangs complique sérieusement la vie. Alors qu'il vient d'enterrer sa femme, il devient un jour bien malgré lui le héros du voisinage en faisant fuir le gang qui allait enlever son jeune voisin Thao, mais qui a surtout eu le tort de marcher sur sa pelouse. Touché par la soeur de ce dernier qu'il va également tirer d'un mauvais pas, il va prendre sous son aile, malgré lui encore, le jeune Thao et lui apprendre à devenir un homme, tant dans sa vie sentimentale que professionnelle. Condamné par la maladie, il ira jusqu'au sacrifice final pour les protéger, sans jamais réussir à renouer avec sa famille.
Pour moi, la vraie réussite de ce film, c'est la performance d'acteur de Clint, qui est absolument magistrale. Il est parfait dans le rôle de ce solitaire qui se laisse envahir par ses souffrances morales et physiques, sans jamais perdre sa dignité d'homme, et sans jamais flancher, même quand il s'agit de mourir, un sujet qu'il connaît d'ailleurs particulièrement bien.
Father Janovich: [eulogizing Walt] Walt Kowalski once said to me that I knew nothing about life or death, because I was an over-educated, 27-year-old virgin who held the hand of superstitious old women and promised them eternity.
[the congregation chuckles politely and somberly]
Father Janovich: Walt definitely had no problem calling it like he saw it. But he was right. I knew really nothing about life or death, until I got to know Walt... and boy, did I learn.

Réalisé par Clint Eastwood. Avec Clint Eastwood, Bee Vang, Ahney Her. Sorti le 25 février 2009.


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