Licencions ... (Annexe)

Dans mon billet Licencions Sarkozy, je rappelais comment sous l'impulsion du candidat Sarkozy « travailler plus pour gagner plus » était devenu l'axe majeur de la stratégie de la France. Grâce au travail de Jean Véronis, qui a mis en ligne sur son site les discours de la campagne présidentielle de 2007, j'ai pu relever ceux où M. Sarkozy s'était livré à cette incantation.

Peu de commentateurs s'étaient risqués à en souligner la vacuité. Il s'agit en effet d'une tautologie. Lorsque l'on travaille plus, qu'est-on en droit d'attendre ? Gagner moins ? Il faudrait être insensé pour sacrifier de son temps. Gagner autant ? A quoi bon ! Mais la magie de la répétition de l'adverbe plus, élément éminemment positif, a opéré. Comme si les salariés se trouvaient empêchés de travailler davantage par je ne sais quels suppôts de la paresse, sans doute d'immondes gauchistes, ou bien comme si c'était les salariés qui étaient libres de fixer  le volume de leur activité.

Ceci dit, admirez cet impressionnant tableau de chasse, strictement limité aux invocations de la formule magique, perdues dans un océan de célébrations du travail :   

En 2006 

30 septembre, devant les nouveaux adhérents de l'UMP

12 octobre,   à Périgueux.

 9 novembre,  à Saint-Etienne

1° décembre,  au Congrès de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie

1° décembre,  à Angers

18 décembre,  à Charleville-Mézières

En 2007

25 janvier,   à Saint-Quentin

26 janvier,   à Poitiers (Futuroscope)

7 février,     à Maisons-Alfort

11 février,   à la Réunion des Comités de soutiens locaux à la Mutualité

15 février,    à La Réunion

27 février,   à Madrid

6 mars,   à Cormeilles-en-Parisis

13 mars,  à Besançon

15 mars,  à Nantes

18 mars,   au Zénith

20 mars,  à Villebon-sur-Yvette

28 mars,  à Lille

3 avril,  à Lorient

6 avril,  lors de la Rencontres femmes et égalité des chances

10 avril,   à Tours

12 avril,   à Toulouse

13 avril,   à Meaux

19 avril,   à Marseille

27 avril,   à Clermont-Ferrand

3 mai,   à Montpellier

Malheureusement, comme je le faisais remarquer précédemment, notre employé se permet de s'inscrire désormais à l'opposé de notre stratégie, se faisant l'apôtre du chômage partiel.

Il est plus qu'urgent de sanctionner cette attitude scandaleuse.

Discours à  http://sites.univ-provence.fr/veronis/Discours2007/