Magazine Régions du monde

Le changement climatique menace de faire augmenter les conflits en Asie du sud-est

Publié le 15 mai 2009 par Fouchardphotographe @fouchardphoto

A cause des effets du changement climatique, tels que l'augmentation des phénomènes climatiques extrêmes, la diminution des récoltes de riz et l'accroissement des pénuries d'eau, l'Asie du sud-est pourrait être le théâtre de davantage de conflits dans les prochaines décennies. L'Asie du Sud-Est est l'une des régions du monde les plus vulnérables au changement climatique et pourrait bientôt être le théâtre de nombreux conflits liés à la chute des récoltes de riz, au manque d'eau et aux coûts économiques élevés, d'après ce que montre un rapport réalisé par la Banque de Développement Asiatique.  L'économie de la région pourrait perdre 6,7% de son PIB total chaque année d'ici 2100, soit plus de deux fois la moyenne mondiale prévue, d'après le rapport de la Banque de Développement Asiatique sur l'économie du changement climatique en Asie du sud-est.  « D'ici la fin du siècle, le coût du changement climatique à l'échelle de l'économie chaque année en moyenne pourrait atteindre 2,2% du PIB, lorsqu'on ne considère que l'impact sur le marché, et 6,7% du PIB lorsque l'on prend également en compte les risques catastrophiques associés au changement climatique » d'après ce qu'indique le rapport, financé par le gouvernement de la Grande-Bretagne.  De plus en plus d'individus seront menacés de famine ou de malnutrition, ce qui fera augmenter le taux de mortalité. La possibilité de conflits locaux pourrait alors augmenter. D'après la Banque de Développement Asiatique, au niveau mondial, le changement climatique devrait faire perdre 1% du PIB lorsque seul l'impact du phénomène sur le marché est pris en compte.  La récession économique mondiale pourrait par ailleurs retarder le financement des mesures de limitation du changement climatique initiées par les gouvernements régionaux. Pourtant, c'est l'occasion d'offrir des incitations pour des modèles d'investissements écologiques dans les secteurs de l'énergie et de l'eau, d'après l'étude qui se concentre sur l'Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et le Vietnam. Ces modèles pourraient impliquer le passage aux énergies propres et renouvelables pour les secteurs de l'électricité et du transport en Asie du sud-est, qui compte près de 600 millions d'habitants. La réduction des émissions de dioxyde de carbone provenant des feux de forêt et de la déforestation est notamment essentielle dans la mesure où il s'agit des principaux facteurs des émissions régionales totales, d'après le rapport.  Les énergies renouvelables telles que l'énergie éolienne, l'énergie solaire, la biomasse, et l'énergie géothermique ont un potentiel considérable dans la lutte contre le changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais si rien n'était fait au niveau mondial pour lutter contre le changement climatique, l'Asie du Sud-est pourrait souffrir d'un déclin dans sa production de riz d'environ 50% en moyenne d'ici 2100 par rapport au niveau de 1990. La chute des récoltes pourrait aller de 34% en Indonésie jusqu'à 75% aux Philippines, et le déclin pourrait commencer dès 2020 dans les quatre pays considérés. L'Asie du sud-est est l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique à cause de sa forte activité économique concentrée sur ses longues côtes, et du fait de sa grande dépendance à l'agriculture, la foresterie et d'autres ressources naturelles. A moins que le rythme du changement climatique ne soit ralenti, des millions de personnes dans la région pourraient se voir incapable de produire ou d'acheter suffisamment de nourriture pour survivre. « De plus en plus d'individus seront menacés de famine ou de malnutrition, ce qui fera augmenter le taux de mortalité. La possibilité de conflits locaux pourrait alors augmenter » indique le rapport de la Banque de Développement Asiatique. La température moyenne annuelle dans les quatre pays pourrait également augmenter de 4,8°C en moyenne d'ici 2100 par rapport au niveau de 1990 si les émissions mondiales de gaz à effet de serre continuaient à augmenter. Cela pourrait intensifier les pénuries d'eau lors de la saison sèche et faire augmenter les risques d'inondations pendant la saison humide. Le rapport ajoute qu'une augmentation des phénomènes climatiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations et les tempêtes mettrait également en danger l'industrie exportatrice de ces pays. D'après le rapport, l'Asie du sud-est, qui a contribué à 12% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2000, a fait des efforts significatifs pour lutter contre le changement climatique, mais la plupart d'entre eux n'ont eu des bénéfices que sur le court terme.

www.actualites-news-environnement.com - Photo : Philippe FOUCHARD (Tremblement de terre de l'île de Nias - Ravitaillement de l'armée singapourienne - Mars 2005)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fouchardphotographe 26 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte