La République du Daguestan vient de frapper fort dans le domaine de la liberté d'expression : un tribunal a condamné un journaliste à 750 € d'amende au profit d'un écrivain qui n'avait pas supporté du tout la chronique publiée dans le journal.
L'avocat a fait valoir que la famille de l'auteur avait subi de graves préjudices moraux suite à la chronique et que la réputation professionnelle de l'écrivain avait gravement souffert du papier. En outre, il aurait été victime de maux de tête, suivi de problèmes de tension artérielle et de douleurs thoraciques à la lecture de la chronique.
Dans un premier temps, l'auteur réclamait 110.000 € de dommages-intérêts. Un précédent dangereux, ô combien !, puisqu'il ouvre la voie à des poursuites judiciaires fondées sur le refus de la critique. Mais en extrapolant quelque peu la situation, on imaginerait sans peine un lecteur qui attaquerait un auteur parce que son livre ne lui a pas plu. Publicité mensongère, par exemple...
Le journaliste de la Svobodnia Repoublica n'a pas commenté la décision du tribunal.
Dans un même ordre d'idée, on rappellera en France la récente altercation qui a opposé Éric Naulleau à Francis Lalanne et qui n'a pas fini de faire couler de l'encre : le chroniqueur s'était montré particulièrement virulent contre le recueil de poésie. Francis Lalanne avait également réagi très violemment. Ce qui pourrait lui coûter sa place...