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Quelques nouvelles

Par Journalvernois

Quelques nouvelles

Nous voilà  à la mi-mai et le dernier billet est déjà loin. Je crois qu’ il est grand temps que je donne des nouvelles de la “ferme en  Bourgogne”
Cette fois le printemps est bien installé et il a été plutôt favorable pour la ferme. Un temps sec, de bonnes pluies tombées au bon moment qui ont “lavé” les dernières gelées de début mai, ont donné une herbe de qualité et en quantité suffisante. Il n’en est pas de même pour les cultures de Corfeuil dont les terrains sont plus séchants. Elles ont souffert du manque d’eau de fin d’hiver.
Mais ce n’est pas pour autant que je n’ai pas rencontré de problèmes avec les animaux.  Arrivées au pré les vaches passent d’une alimentation hivernale sèche, relativement “pauvre” à une alimentation  très énergétique. La production d’un lait riche en matière grasse augmente et les veaux ont parfois du mal à assimiler ce nouvel aliment pendant quelques jours. Une nuit froide ou une averse sur la tétée et cela se traduit parfois par des diarrhées, indigestions,ballonnements, coliques. Il faut être vigilant. Je n’y ai pas échappé cette année. J’ai du en ramener à l’étable plusieurs fois pour des soins ponctuels. J’ai du appeler le vétérinaire à plusieurs reprises. Une fois pour des coliques sur un jeune veau auquel mes soins n’avaient pas suffi, un autre a frôlé la congestion intestinale: une semaine de soins pour s’en remettre. Un autre avait météorisé (ballonné ),transit bloqué On a du planter une aiguille dans la panse pour permettre au gaz de s’échapper! Dans tous ces cas, c’est pratiquement la mort assurée pour les veaux s’ils n’ont pas les soins voulus. A chaque fois cela demande du temps et la manutention des paquets (la vache et son veau ) est parfois compliquée . Les mères renâclent pour reprendre le chemin des écuries.  Dans le pré le plus éloigné je les mets dans un petit parc et  les ramène en bétaillère.
Parfois il faut les rentrer pour des causes plus bénignes. J’ai du ramener plusieurs fois tous les 2 jours une vache et son veau. Celui-ci ne pouvait téter un trayon tellement il était gros et long. J’ai du le forcer à le prendre. Si je n’avais rien fait la vache risquait la mammite et n’aurait eu plus que 3 tétines. Aujourd’hui le veau, plus costaud, est bien content d’avoir sa ration totale de lait.
Du coup je vais encore matin et soir visiter chaque troupeau, pour surveiller la santé des veaux, mais aussi pour voir si les taureaux font bien leur travail et je note les dates de saillie pour chaque vache. J’ apporte une attention particulière à ma jeune recrue. Il semble prendre son travail  bien à coeur.
Les vêlages tardifs sont, comme souvent plus difficiles: 3 césariennes pour les 3 dernières mises-bas. Ce n’est pas encourageant pour celles qui restent à vêler; je redouble de surveillance et je n’aime pas trop quitter la ferme. Il en reste 4 et je pense que je serai tranquille de ce coté là d’ici une semaine.
Cette première quinzaine de mai a été principalement occupée par le nettoyage de printemps: nettoyer et laver à haute pression l’écurie du Murger, enlever le fumier accumulé dans les bâtiments  où les animaux ont vécu en stabulation libre et le transporter à Corfeuil . Là encore j’ai employé le chargeur articulé de la cuma, mais aussi mon vieux Massey-Ferguson 140. J’ai également nettoyé les abords des bâtiments et la cour de la ferme. Je ne suis pas mécontent du résultat.
Dernièrement, vers le 5 mai,j’ai enlevé les bêtes qui séjournaient sur les prés de fauche et les ai mis sur les pâturages qui étaient en pousse. Ils resteront là jusqu’ après la fenaison. Pour faire pousser le foin dans les prés libérés j’ai fait appel à une entreprise avec un quad pour épandre sur environ 15 ha un engrais complet ( azote,phosphore, potasse )
Vendredi j’ai appelé le vétérinaire pour une vache qui a considérablement maigri en peu de temps. Ne diagnostiquant  aucune maladie particulière le véto a eu recours à un détecteur de métaux ( poêle à frire) et l’ appareil a tout de suite réagi à un corps étranger métallique placé certainement dans la panse. On lui a fait avaler un puissant aimant, et un produit pour stimuler la digestion, administrer une protection antibiotique longue durée, et je l’ai remise au pré. On verra bien . Pour l’instant elle ne va pas plus mal.
Voilà un petit aperçu de mes dernières activités

A bientôt


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