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Un souvenir amer d’un échec interreligieux

Publié le 19 mai 2009 par Drzz

Une semaine après sa visite, nous nous accordons  tous aujourd’hui pour dire  que la dernière visite du Pape Benoît XVI , en Terre Sainte , avait parmi ses  nobles objectifs de consolider la paix entre les trois communautés religieuses monothéistes et édifier un dialogue permanant.

C’est en ce sens qu’il y’avait, durant cette longue  visite,  trois rendez-vous interreligieux.Le premier avait  eu lieu avec les responsables de toutes les religions à la présidence de l’Etat d’Israël. La second, au centre Notre Dame à Jérusalem,  qui était très intéressant, car il avait  associé les gens qui sont concrètement impliqués dans le dialogue interreligieux. Et le dernier avait  eu lieu à Nazareth avec tous les chefs religieux d’Israël y compris les Druzes, les Circassiens et  les Bahaï.

Sauf que le raté du premier rendez-vous interreligieux, à Notre-Dame, avait jeté une ambiance très lourde sur ce processus. Tout avait bien commencé à l’Institut Notre-Dame de Jérusalem en cette fin d’après-midi du 11 mai 2009, premier jour de la visite de Benoît XVI en Israël. Une heure avant l’arrivée du pape, les jeunes élèves de l’école de musique Magnificat avaient offert aux quelques centaines d’invités un concert de piano, de flûte et de violon. À l’heure prévue, prenaient place sur la tribune autour du pape le cardinal Bertone, secrétaire d’État, le patriarche latin Fouad Twal, le grand rabbin Shear Yashuv Cohen, un représentant de l’Église anglicane et le secrétaire du pape.

Après les paroles de bienvenue du patriarche Twal, Benoît XVI et les invités d’honneurs  étaient confronté à l’intervention non prévue du cheikh Tayssir Attamimi président des tribunaux islamiques palestiniens. Pourtant, les responsables catholiques soucieux d’éviter tout nouveau dérapage, avaient fixé de nouvelles règles. Seul, le pape et un représentant de l’Eglise anglicane devaient prendre la parole.

Le cheikh s’était livré à une violente diatribe politique contre Israël, un bon sermon du vendredi à la mosquée, lorsqu’il enchaînait son discours violent sans interruption. Le murmure qui allait grandissant dans la salle ne le dissuadait pas de poursuivre, mais l’incitait au contraire à hausser le ton. Même les tentatives du patriarche, qui se rendait auprès de lui pour lui demander de conclure, restaient sans effet.

Le cheikh Tayssir Tamimi avait abusé d’une rencontre interreligieuse destinée à promouvoir le dialogue et la compréhension entre Chrétiens, Juifs et Musulmans dans le but d’inciter à la violence contre Israël. C’était  une  grande honte  ce jour là qu’un extrémiste représentait les palestiniens lors de cet événement important en présence du Saint-Père.

 

Comme l’avait dit  le  ministre israélien  du tourisme, Stas Misezhnikov, chargé de la visite du pape en Israël : "La provocation du Sheikh blesse d’abord et avant tout le pape Benoit XVI qui est venu en Terre Sainte pour promouvoir la paix et l’unité entre les peuples dans la région et toutes religions confondues.".  D’ailleurs  les propos de  Tayssir Tamimi ont amené le Saint-Père a quitté immédiatement  la salle et  ils ont été condamnés par le porte-parole du Saint-Siège.

Le porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi,  avait déploré clairement une “négation du dialogue” dans l’intervention, non prévue du cheikh Tayssir Attamimi, qui avait tenu des propos anti-israélien lors de cette rencontre des responsables religieux dans l’auditoire du Centre Notre-Dame de Jérusalem. “Lors d’un tel événement dédié au dialogue, cette intervention a été une négation du dialogue”, avait déploré le P. Lombardi.

On se souvient peut-être qu’un incident semblable avait eu lieu au même endroit, le 23 mars 2000, et dans une circonstance similaire lors du pèlerinage jubilaire de Jean-Paul II. Si quelqu’un se souvient de cet incident, personne ne se souvient  du contenu de la harangue et  du nom de son auteur paranoïaque qu’on croyait  presque oublier (1).

La diatribe anti-israélienne du président des tribunaux islamiques  palestiniens a montré que cheikh Tayssir Tamimi est un homme fermé au dialogue interreligieux. Il était  plutôt venu confirmer sa haine et son hostilité au rapprochement et à la conciliation des trois grands courants du monothéisme…C’est une autre approche (2).

 

 

Ftouh Souhail

(1) En l’an 2000, la rencontre interreligieuse qui s‘était déroulée à Notre-Dame en présence de Jean-Paul II avait tournée court suite à l’intervention politique et non religieuse du Cheikh Tayssir al-Tamimi  . Il en a été de même avec Benoît XVI.

(2) Tayssir Tamimi est célébre  aussi pour sa haine contre les chrétiens en Terre Sainte .Ce fanatique qui préside depuis 2003, la Cour Suprême de la Charia palestinienne et  qui est  à la tête du Comité palestinien concernant le dialogue interreligieux aurait publié  , en Mai  2006 ,  sur son site Internet que « l’Ambassade Chrétienne Internationale a adopté Satan comme Dieu  et qu’elle inspire, derrière la politique britannique et américaine en Palestine, Irak, Afghanistan et autre pays arabes ou musulmans,  la Croisade qui a déterminé, par la falsification, la supercherie et le mensonge, la politique mondiale menée par le Sionisme dans ses deux branches, la juive et la chrétienne. ». Il n'a jamais prononcé un mot sur les excations contre les chrétiens de Gaza.


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