Antenne-relais : la polémique perturbe le développement de la couverture réseau

Agrandir l'image

Paru le 2009-05-19 15:44:00

France - Le 25 mai, le Grenelle des ondes devrait rendre sa décision quant à la politique à suivre en matière d'antennes-relais. En attendant, la polémique ne cesse d'enfler et les opérateurs de téléphonie mobile ont bien des difficultés à assurer la couverture réseau du territoire.

Orange, SFR et Bouygues Telecom participent tous les trois au Grenelle des ondes qui se tient depuis le début du mois. Mais les opérateurs de téléphonie mobile commencent à ressentir et à se plaindre des effets de la polémique concernant la possible dangerosité des ondes émises par les antennes-relais.
Plusieurs écoles souhaitent ou ont déjà fermé leurs portes, les riverains s'opposent fermement à l'implantation de nouvelles antennes dans leurs communes, et l'installation d'une antenne nécessite de plus en plus d'autorisations. Résultat, les opérateurs téléphoniques peinent à remplir leurs objectifs de couverture réseau.
Comme le révèle Le Monde, Orange et SFR avaient prévu de couvrir environ 99% de la population avant la fin de l'année et stagnent pour l'instant à 75%, les zones rurales étant bien sûr les plus mal loties. Mais les opérateurs craignent également une saturation de leurs réseaux s'ils ne parviennent pas à installer davantage d'antennes-relais.
D'autres solutions sont donc envisagées mais elles semblent peu satisfaisantes. "Les opérateurs espèrent obtenir un élargissement du spectre radio sur lequel ils émettent. Ils étudient le délestage d'une partie du trafic mobile sur leurs réseaux fixes. Au pire, ils pourraient aussi laisser le service se dégrader lors des pics de communication. C'est moins grave pour les données que pour la voix : la communication n'est pas coupée, mais ça rame" explique Pierre Carbonne, de l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate).