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Isabelle Menetrier : interview exclusive !

Par Geybuss


ISABELLE MENETRIER : INTERVIEW EXCLUSIVE !!!
 Une autre écrivaine se promène sur la blogosphère. Il s'agit d'Isabelle Ménétrier, auteure entre autre de "Le diable a osé" et  "D'amer et d'amour". Isabelle a bien voulu se prêter à mon jeu de l'interview maison. Voici donc ces questions / réponses !
J'attire votre attention sur un fait : on a jamais trop de polars pour l'été ! Un voilà un de plus !


Isabelle, quel chemin t'as menée à l'écriture ?
IM : Celui de la lecture. Je n’avais pas six ans, je dévorais les histoires de la Comtesse de Ségur, d’Enid Blyton, Georges Chaulet, etc… Le goût d’écrire je l’ai dès le primaire et il ira crescendo à partir de la découverte de Saint-Exupéry, Simone de Beauvoir, Camus, Vian. A treize ans, je démarrais mon premier ouvrage, un recueil de poèmes que j’achèverai trois ans plus tard, d’où son titre Interdit aux plus de seize ans. A partir de là, les affres de la page blanche ne m’ont plus jamais lâché…
Après un recueil de nouvelle intitulé " D'amer et d'amour", tu viens de publier un deuxième roman, policier

ISABELLE MENETRIER : INTERVIEW EXCLUSIVE !!!
cette fois-ci, titré "Le diable a osé". Peux tu nous présenter ce livre en quelques phrases ?
IM :  Un frère et une sœur ont connu dans leur enfance une nuit cauchemardesque au cours de laquelle leurs parents ont été assassinés. Des années se passent jusqu’à la chute mortelle d’un vieillard dans sa cave. L’officier de gendarmerie ne se satisfait pas de la cause accidentelle. Pourquoi ? A tort ou à raison ?

  Ton site internet dit : Le diable a osé vient de paraître et risque de faire débat sur les thèmes dont il traite. En quoi donc ce livre risque -t-il de faire débat ?

IM : Par ce livre, j’ai pu aborder des thèmes universels tels : la mort avec l’absence, l’ignorance sur l’après-mort, le travail de deuil, les rêves prémonitoires ; sur la vie avec la solitude, la haine, la soif de vengeance, l’amour filial, la relation amoureuse ; la beauté, la vieillesse et sa déchéance ; et pour finir, je parle de l’univers carcéral, des avancées médicales et les dérapages déontologiques de quelques médecins fous. De quoi débattre durant des heures !

  Où as tu puisé ton inspiration pour créer cette histoire, à moins que tout ne vienne de ton imagination ?
IM : (Hésitation…). En fait, l’idée de départ vient de très loin. Je n’étais qu’une enfant en région parisienne lors de la cavale meurtrière du couple maudit Maupetit et Terriel. La police était sur les dents, la presse aussi. La gamine et la graine d’écrivain en moi ont conservé la douleur de cette famille qu’ils ont détruit, faisant deux orphelins. En écrivant Le diable a osé, j’ai souvent pensé à êux. Nous sommes de la même génération. J’espère qu’ils ont pu se reconstruire, autant que faire se peut…
 
Il a -t-il une méthode spécifique pour construire un roman policier. L'as tu suivi ou bien as tu suivi ton instinct ?
IM : Une méthode « spécifique » ? Je ne sais pas. Évidemment, c’est un genre qui réclame rigueur et exactitude. Pour l’intrigue, j’ai établi un plan et je m’y suis tenue. En ce qui concerne les personnages, les lieux, les faits parallèles à l’histoire principale, j’ai lâché la bride à mon imagination.
  Quelle serait pour toi le plus belle des récompenses suite à la sortie de ce livre ?
IM :  Voyons… J’adorerais me balader sur la plage cet été et de croiser des lecteurs plongés dans le diable a osé. Ce doit être une impression enivrante…
  Comment, en étant Bretonne, en arrive-t- on a être édité par une maison niçoise ?!! N'y-a-t-il pas de Breitz éditeurs ?!!
IM : Bien sûr qu’il y a des éditeurs bretons ! Seulement avec Pietra Liuzzo, c’est d’abord une rencontre sur le net. Elle a débarqué dans ma vie littéraire après un passage en compte d’auteur (erreur de jeunesse) pour Interdit aux plus de seize ans, puis une rupture avec une boîte d’impression à la demande pour A la croisée des chemins. J’en étais malade, j’avais sorti les tomes 1 et 2 et je me retrouvais avec le 3 dans un placard ! Pour des questions de droits, je savais qu’il se passerait un certain temps avant que je puisse le faire rééditer ailleurs dans sa totalité. A cet instant, sans Pietra, j’aurais continué d’écrire (puisque cela m’est vital), mais j’aurais renoncé à l’édition. Alors mon attachement, ma fidélité peuvent agacer, surprendre, mais je sais ce que je lui dois.
 
Tu es très présente sur le net (un fan club, un livre d'or, un site officiel + 2 livres en éditions à la demande). Le net est il un média incontournable pour l'écrivain qui souhaite se faire connaître ?
IM :  Oui et non. Disons que pour un auteur aussi peu médiatisé que je le suis, oui, le net s’avère incontournable pour se faire connaître. Mais sincèrement, je préfèrerais un peu plus d’exposition médiatique et ne surfer que pour le plaisir. J’y ai fait de belles rencontres : outre mon éditrice, Dana, qui m’a créé un fan-club, l’écrivain Richard Keller qui a gentiment préfacé mon diable. Toi Géraldine ! lectrice passionnée et curieuse. Mon site officiel résume l’essentiel de ma bibliographie, de mon actualité et comprend donc un livre d’or où je tâche d’aller répondre régulièrement. Mais j’échange surtout à partir de mon blog. J’essaie d’en faire un lieu interactif entre les internautes. Je réponds aux commentaires, j’offre des livres à gagner (pas seulement les miens d’ailleurs !). J’ai envie que le net demeure en premier lieu un loisir. Le vrai média incontournable est ailleurs.
  Quelle lectrice es tu ? Assidue, régulière, dilettante, passionnée ? Quel genre de littérature préfères tu et pourquoi ?

IM : (Rires). Je suis tout cela à la fois ! Un genre seulement ? Comment trancher ? J’aime la littérature 19ème pour sa société coincée entre les traditions et un modernisme naissant, la littérature jeunesse me détend et me rajeunit, la littérature policière m’embarque à vive allure, la littérature romanesque m’émeut, la littérature poétique m’enchante. Et j’en oublie… En clair, je choisis tout !

  Quelles sont tes habitudes et tes manies d'écriture. Soir, matin ? Isolement ? A la terrasse d'un café ? Une heure par jour, toute la journée... bref, on veut tout savoir !!!
IM : Quand je viens de finir un manuscrit, je souffle. Pour le diable par exemple, j’ai attendu sa parution et les premiers retours de lecteurs avec fébrilité. Un mois plus tard, les choses reprennent leur cours normal, entre la promo et ma vie quotidienne. Souvent c’est dans ce retour à la routine que mes rouages d’écrivain se remettent à tourner. Au départ, je cherche l’idée, tant que je ne la tiens pas du début à la fin, je rumine. Enfin, j’ai le point final, et aussitôt j’attrape mon stylo et je commence l’écriture. J’aime travailler dans le calme, musique en fond sonore, cafetière toujours remplie. En journée, en soirée, dès que le moment s’y prête.
  Imagine que ta candidature pour être gardienne du far de la Pointe du Raz pour 3 mois l'hiver prochain est acceptée. Tu peux emmener 3 livres : lesquels ? Et une ramette de papier : as tu déjà une idée de ce que tu pourrais y écrire ?
IM : La ramette de papier ne me poserait aucun problème. Pour les trois livres, sans hésitation j’emporte : Ensemble c’est tout (Anna Gavalda) ; Le château de ma mère (M. Pagnol) ; Les contes du lundi (Alphonse Daudet).

     

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