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Je l’aimais ; un peu, beaucoup, pas du tout

Publié le 23 mai 2009 par Sukie

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Ici j’entends un livre médiocre fait un film médiocre. Là j’ai carrément adoré. Il y a quelques semaines, dans un formule 1 de Berck, devant un poste de télévision grésillant, Laurent Ruquier semblait dire à Zabou Breitman, la réalisatrice qu’il avait aimé le film, hormis le 20 premières minutes. A ce moment là, la bande-annonce également m’avait donné envie de voir l’adaptation du roman d’Anna Gavalda, Je l’aimais.

J’ai été happée dès la première minute par la voix d’Anna Chalon sur Run & Hide, lorsque Pierre et Chloé sa belle fille s’enfoncent dans la nuit.

Puis j’ai attendu que les 20 premières minutes passent, celles qui expliquent le pourquoi du comment, et qui nous servent sur un petit plateau le prétexte du film. Chloé s’est fait plaquée par le fils de Pierre. Pierre se replonge quelques années en arrière et se dévoile, révèle que lui même est tombé éperdument amoureux d’une femme, Mathilde qu’il l’a laissée partir. Une passion, un jeu, un peu de lacheté entre les deux. C’est beau, c’est long, quelque peu émouvant, parfois irritant. L’histoire de Pierre c’est celle que l’on n’aimerait pas vivre et qui reflète l’hypocrisie latente de certains couples aujourd’hui. Rester ensemble même après l’amour.  Pierre dit On peut peut-être se tromper. Je l’aimais est l’histoire d’une erreur qui a vocation de consoler, ou simplement de se délester d’un secret qui s’apesantit d’années en années.

J’ai trouvé la mise en scène très féminine. Zabou Breitman nous livre une histoire d’amour comme on aimerait en vivre, jusquà un certain point. Daniel Auteil et Marie José Croze restent justes et impeccables dans leur interprétation, émouvant comme il faut. C’est doux et dur à la fois. On s’y retrouve. Mais lorsque tout à coup ça tire sur les violons, notamment en Chine, sans nous rappeler le cinéma de Wong Kar Wai (jusque dans la musique), ça en devient agaçant.

J’avais pas envie de pleurer, j’ai fini par trouver ça long, comme une hallucination qui n’en finit pas jusqu’au générique de fin où l’on se dit Tout ça pour ça?


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