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Les cornichons ne sont pas tous dans les pots…belges

Par Alex Gaudin

Il y a cette différence entre un cornichon et un mari que l’un se confit dans son entier et l’autre dans sa moitié.
Mais pourquoi donc parler de cornichon ! Car enfin les cornichons, à part les croquer, il est difficile d’en faire…mais quoi au fait ? Une cornichonade pour amateurs de cornichoneries.
Le cornichon, cousin du concombre nous dit Wikipédia, est une plante herbacée annuelle de la famille des Cucurbitacées.
Le cornichon, comme pas mal d’autres choses, a pour principal défaut de ne jamais être à la hauteur de ceux qu’on dégustait chez les grands parents, faits maison, forts en vinaigre et en taille. Le cornichon est donc une sorte de madeleine, un cornichon proustien dont la dégustation renvoie inévitablement à des souvenirs fleurant bon le terroir, comme disent les agro-industriels en manque d’authenticité.
Ah les cornichons, ce n’est plus ce que c’était, ou alors si, ceux qui grandissent hors pot, in vivo. Ceux là, ils ont une fâcheuse tendance à voler en escadrille.
Malheureux cornichon, qui d’attrape cornichon en espèce de cornichon en passant par l’audacieux Nom d’un petit bonhomme en bois de cornichon ou le plus terre à terre con comme un cornichon dans son bocal, sert à désigner toutes les tares.
Qu’a donc t-il fait ce cornichon pour mériter pareil ingratitude, alors qu’un sandwich sans cornichon, c’est comme un Paris Brest sans crème, il manque l’essentiel.
Mais je sens que je pars en digression, car au final, ce n’est pas tant un hymne au cornichon que je souhaite faire que de vous faire part de ma surprise en recevant ce matin au bureau un colissimo contenant un saucisson et un bocal de cornichons ! Le tout expédié par un certain Michel au nom presque trop prédestiné, Bocal…Un petit mot imprimé m’invitait à couper de fines tranches de ce délicieux saucisson puis à ouvrir le bocal pour y piocher quelques cornichons. Bocal très fermement vissé, en tout cas suffisamment pour ne pas avoir envie de se transformer en Mr Loyal et prendre le risque de voir le pot s’ouvrir sur le clavier… La suite du texte, de caractère plus petit, suit « Comment ça, vous n’y arrivez pas ?? Alleeeez, on force un petit peu ?! Toujours pas ?? Même avec un torchon ?? C’est exactement dans ce genre de moment que l’on se dit que l’on aurait besoin d’un Homme, d’un vrai ! ».
Bref, moi qui me disait, ça y’est c’est la gloire, on m’envoie le dernier mobile machin bidule chouette pour transformer mon blog en vitrine de vendeur Phonehouse…Eh bien non, je reçois un saucisson sous plastique qui ne fleure pas bon le terroir et un bocal inouvrable. Et en plus, on me fait la leçon pour m’expliquer qu’un homme, un vrai, c’est celui qui a une poigne à briser une balle de golf dans sa petite main…Surement une opération de teasing pour le nouveau parfum Diesel !
Grand Seigneur, j’attends désormais la pince qui libérera mon élevage de cornichons de son pot… Pub!

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