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Quelques réflexions de...Patricia Laranco.

Par Ananda
L'égocentrisme, c'est bien commode...ça permet de faire l'autruche. Cela donne aux membres des sociétés d'abondance juste ce qu'il faut d'oeillères pour ne pas voir à quel point ils sont heureux et privilégiés par rapport à des masses humaines qui défient l'imagination.
Cela empêche de penser, d'analyser, de se rendre compte, entre autre que l'ensemble de l'humanité (soit à peine moins que 6 milliards d'hommes) ne pourra jamais accéder au niveau de vie des pays riches sous peine d'étouffer totalement la planète.
Que nous le voulions ou non, nous faisons partie d'une toute petite poignée d'"aristocrates", d'une véritable minorité de nantis jouisseurs qui pèsent lourdement sur l'équilibre de la planète entière. Mais ça, c'est le grand tabou , c'est une image de nous-mêmes qui nous demeure insupportable.
Peut-on faire abstraction de milliards d'êtres humains qui n'ont pas notre "chance" ?
Peut-on faire abstraction de l'avenir de la terre dans son entier ?
L'incitation à l'égocentrisme est un des moyens que le système a chosi pour se perpétuer, pour persévérer dans son être.


Est-ce qu'être fou, c'est  ne pas ressentir de la même façon que les autres ou bien ressentir des choses qui, authentiquement, n'existent pas ?


C'est le temps qui tempère l'épaisseur des choses. Il les traverse et, de fixes, il les rend mobiles.
C'est son passage qui les rend évanescentes comme des tiges qui tremblent dans le vent aigu de Mars.


Les mots sont de l'ordre de l'approximation.


L'être humain est décidément bien insondable !


Nul n'est plus difficile à satisfaire que l'être humain (en raison de sa complexité). Voilà pourquoi, sans doute, la société idéale est de l'ordre de l'utopie.
Quoi que l'on fasse, bâtisse, il y aura toujours des insatisfaits, de sorte que rendre le monde meilleur ou pire, qu'est-ce que ça veut dire ?


Les sages se croient sages.
Ne sont-ils pas le jouet d'une illusion ?
Le meilleur des mondes possible ne sera-t-il jamais autre chose que le moins pire ?


Les hommes seraient-ils "machos" si les femmes, au fond, n'appréciaient pas cela ?


Le temps nous éloigne de nous.


La grande question scientifique et philosophique : qu'est-ce que le temps ?


On parle du monde un peu comme s'il était fixe, statique. Quelle erreur !
Ce qui, pour ma part, me frappe, c'est son extraordinaire mobilité.
La succession des instants fait que le monde est, par essence, dynamique.
Ne devrait-on parler, plutôt que "du monde", "DES mondes", qui se succèdent ?
Au même titre que l'on parle des kilomètres et des objets qui viennent l'un après l'autre ?


Et si le temps défilait par grains, un peu comme la lumière (dont les "grains" s'appellent photons) ?
Ou encore par images fixes comme dans les films (entre autres, d'animation) ?


Nous n'existons pas seulement "en plein" mais également en creux. Par les réactions que notre présence provoque dans notre environnement. Par la rencontre que nous faisons à chaque instant avec le monde.
En présence des autres et du monde, nous devenons autres, automatiquement.
Nous nous modifions, dans la même mesure que nous modifions, déstabilisons.
Car le monde réagit, à tous les coups, à notre présence.


L'intellectuel est ambigu.
Son statut de "penseur" le place à part de la société.
Toutefois, il serait trop facile et illusoire d'oublier qu'il est - et reste - une des émanations de cette société-même.
Pour écrire, pour penser (à moins d'être autodidacte, ce qui est assez rare), il faut être passé par l'école et donc, en général, ne pas "stagner" dans des couches trop populaires ou défavorisées.
Dans l'Europe médiévale, par exemple, les activité intellectuelles étaient réservées aux "clercs", qui faisaient partie de la classe des prêtres (orantes)
, tandis qu'en Inde, le savoir, on le sait, était l'apanage de la caste brahmane, à savoir la plus haute caste de la société.
Il y a donc, on le voit d'emblée, collusion entre le "savant"
, le "penseur" et le pouvoir, les hautes sphères du corps social.
Cependant, la faculté de réfléchir libère l'esprit. Elle lui permet de prendre du recul par rapport au monde, aux valeur de la société qui est la sienne. Ainsi, les penseurs et autres créatifs en viennent-ils parfois à remettre en question le bien-fondé du groupe social dans lequel ils vivent.
Mais s'ils le font, c'est bien souvent au nom d'une conscience élitiste. D'un discret, mais indéniable sentiment de supériorité. Ils n'ont que trop conscience d'être les tenants de la culture qu'ils déifient et opposent volontiers à la notion de "barbarie". La culture, en somme, est plus Civilisation que la Civilisation.
Son essence, qu'elle le veuille ou non, la place du côté de la dominance. Les réflexes de l'intellectuel sont, à ce titre, très instructifs. Il vit souvent dans une tour d'ivoire qui le coupe du reste du monde. Son monde protégé lui permet le "luxe" de l'extravagance. Mais , pour autant, il ne lui ôte pas la suffisance, l'esprit d'"évangélisation" qui pousse à répandre sur le monde ses "lumières", pour faire reculer la "barbarie". Comme les colons de la IIIème République ou, plus près de nous, les tenants du "devoir d'ingérence".


P.Laranco.

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