Entretien avec Jean Hautepierre

à l’occasion de la publication de son épopée Le Siège 

10 questions de Philippe Gras à Jean Hautepierre

1. Après avoir créé Néron en 2005, une tragédie en vers, vous publiez aujourd’hui Le Siège, une épopée… Bien que la prose fasse une apparition dans ce nouvel ouvrage, ne témoignez-vous pas, par ces choix formels, d’une vision archaïque de la création poétique ? Jean Hautepierre : J’aurais mieux compris une telle question au sujet de Néron, qui fut en partie un exercice de style sinon imité, du moins inspiré des tragédies du siècle classique ; il s’agissait pour moi, alors, de prouver au public ainsi qu’à moi-même qu’une telle réalisation était toujours pertinente. La représentation de Néron au théâtre du Nord-Ouest, à Paris, fut un succès. Je suis à présent convaincu qu’il existe une audience en faveur de nouvelles œuvres de ce type.