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Cocaine blues

Par A_girl_from_earth
COCAINE BLUES


COCAINE BLUES
( COCAÏNE ET TRALALA )
Présentation de l'éditeur
"Au cœur des Années folles, Phryne Fisher, jeune aristocrate anglaise au caractère bien trempé, n'en fait qu'à sa tête ! Intrépide, exubérante et d'une élégance sans égale, cette "garçonne" ne craint qu'une chose : l'ennui. Aussi, quand on lui propose de partir en Australie à la recherche d'une riche héritière menacée, y voit-elle l'occasion inespérée de fuir les fastidieuses soirées londoniennes. Sans une hésitation, la voilà en route, mais dès sa descente de bateau l'attendent faiseurs d'anges, trafiquants de drogue et communistes exaltés... Toute l'aventure et le danger dont elle rêvait ! De cocktails chic en courses-poursuites haletantes, Phryne Fisher mènera sa première enquête tambour battant, pour le plus grand péril des bandits et des cœurs."

L'auteure
Kerry Greenwood est née à Melbourne, en Australie, où elle vit toujours. Elle est l'auteur d'une vingtaine de romans - dont la série des aventures de Phryne Fisher, commencée en 1989 avec Cocaïne et tralala, et qui compte aujourd'hui quinze tomes -, de plusieurs pièces de théâtre et d'un essai. Kerry Greenwood est avocate à la Commission d'aide, juridique de Melbourne.

Alléchée par le tralala du titre français plus que par la cocaïne qui laissait présager d'une enquête dans le milieu des trafiquants de drogue (vraiment pas mon thème de prédilection), séduite par la couverture des éditions 10/18 qui en font une présentation plutôt attrayante, enthousiasmée à l'idée de découvrir un polar à la sauce australienne et convaincue par les billets enthousiastes de Nag, Midola et Tiphanya qui l'ont lu dans le cadre du défi "Littérature policière sur les 5 continents", me voilà à mon tour embarquée dans ce roman en compagnie de la peu banale et élégante Phryne Fisher.
Bon j'étais prévenue et je le confirme, l'intrigue est sans grande surprise, c'est d'ailleurs une des rares fois où j'ai deviné assez vite les tenants et les aboutissants de l'histoire. Par ailleurs, les intrigues autour de la coke ne me passionnant pas vraiment, je savais que je n'allais pas adhérer facilement à cette thématique du récit, cela dit, l'intérêt de ce roman - et, j'imagine, de cette série dans son ensemble - n'est pas dans son intrigue mais dans l'univers de Phryne Fisher, femme mondaine des années 20 issue de l'aristocratie anglaise, qui s'adonne à la palpitante occupation de jouer au détective pour tromper son ennui.
C'est l'occasion pour l'auteure, Kerry Greenwood, de faire revivre sous sa plume cette époque colorée et mouvementée des Années folles. Phryne Fisher, à Melbourne pour cette enquête, va y croiser toute une galerie de personnages issus de différents milieux sociaux et de différents pays, l'auteure retranscrit à merveille leurs accents, leur mode de vie, les moeurs et les préoccupations de l'époque, Paris est une référence de la haute couture et un passage obligé pour qui veut briller en société - le nombre d'expressions idiomatiques françaises utilisées dans le texte m'a pas mal impressionnée, ce qui me laisse penser que l'auteure doit avoir une bonne connaissance de notre langue - c'est les années Charleston, et entre un Foxtrot et un tango, Phryne Fisher, toute de raffinement vêtue, nous extirpe parfois de la superficialité de son milieu pour nous divertir dans des contrées moins glamour et sophistiquées, ce qui, au final, nous donne un tableau très vivant et expressif de l'Australie et de l'Europe de cette période.
Les femmes ont encore du mal à se faire leur place dans cette société dominée par les hommes - dans le milieu médical par exemple, infirmière oui, femme médecin, la bonne blague, idem dans le corps de police, peu de femmes votent encore, le port du pantalon n'est pas pratique courante, etc - et Phryne Fisher fait partie de celles qui s'affirment, c'est une femme émancipée, indépendante, aux moeurs sexuelles très libérées, perspicace avec ça, qui sait aussi bien danser (superbement, sinon c'est pas drôle) que se battre (apparemment elle a eu plein de bons professeurs à Paris COCAINE BLUES), elle ne présente aucun défaut majeur, ce que j'ai trouvé un peu dommage car un personnage trop lisse, trop parfait, perd de ce qui en fait un humain attachant, mais en même temps, ce n'est pas agaçant, c'est un peu gros mais on se dit "pourquoi pas?", ça colle bien au côté excentrique du personnage finalement.
C'est un beau voyage dans le temps et c'est vrai qu'une dame de la haute qui mène l'enquête, c'est peu banal.
C'est même amusant, sympathique, rafraîchissant, le contexte est franchement original et tout et tout, cela dit, je ne suis pas sûre d'en lire d'autres car côté polars et thrillers, il me faut quand même des intrigues plus solides, consistantes et plus palpitantes.
C'est aussi, à mon avis, le genre de romans qui plaira principalement au lectorat féminin, limite je me demande si la série ne leur est pas destinée, je ne suis pas persuadée que les hommes y trouvent leur compte, quoique je serais curieuse d'avoir leur avis dessus.COCAINE BLUES
Dernier mot sur Poisoned Pen Press, la maison d'édition de la parution originale, je trouve leur nom excellent et leur collection a l'air toute aussi sympathique que ce roman de Kerry Greenwood.


Lu dans le cadre du deuxième tour du défi   COCAINE BLUES
(DAL 2 - 3 / reste 04 COCAINE BLUES)


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