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Boomerang de Tatiana de Rosnay

Par Elisabeth Robert

Des mois que je l’attendais…

Je l’ai acheté le jour de sa sortie ! J’ai commencé à le lire le soir même…Et très vite j’ai dis :

Stop !

Ce livre est fait pour être lu au calme, pour en profiter encore plus. Je l’ai donc mis de côté dans ma pile de romans pour mon séjour en Grèce.

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Et voilà… Le temps a passé et j’ai enfin pu lire « Boomerang » de Tatiana de Rosnay.

Oui effectivement c’est un auteur EHO, oui je la connais un peu, oui je l’admire énormément… Et après cette lecture je ne peux que continuer à la trouver fascinante.

Il faut noter que Tatiana de Rosnay a réussi à faire parler de son ouvrage au travers de l’un des personnages : Angèle Rouvatier. Ce personnage a même son profil sur Facebook et semble mener une réelle existence.

J’ai beaucoup apprécié cette femme d’autant que je suis amie avec elle sur FB ! Oui là on n’est pas loin de la schyzo je l’admets… Angèle représente l’espoir, l’amour, le frisson. C’est grâce à elle que l’on sait qu’il y aura aussi un arc-en-ciel après l’orage, le désastre de la vie du personnage principal : Antoine Rey.

Et en lisant Boomerang j’ai retrouvé Angèle, sa candeur, ses réflexions et son franc parlé, mais je dois avouer que je me suis attachée par-dessus tout à Antoine Rey, l’homme par qui tout arrive.

Il aura suffit d’un geste bien intentionné de ce frère pour une sœur pour faire resurgir le passé. Pour amener une nouvelle fois la mort vers lui. Père, mari mais divorcé, frère, fils mais sans mère, il va s’acharner dans une quête de compréhension qui n’apporte pas toujours les réponses qu’il aurait voulu trouver. Pourtant à force de repenser à son enfance, grâce à sa sœur Mélanie, aux non-dits, il va s’approcher d’une réalité que certains préféreraient ne jamais connaître.

Chacun fait ses choix : décider que l’on va assister à la mise en bière d’un être cher ou préférer garder son image intacte à jamais.

Pour avoir vécu l’un des drames décrits dans ce roman, je sais que dans une fratrie chacun réagit comme il le peut et non pas toujours comme il voudrait. Ne pas avoir de regrets étant l’essentiel.

J’ai été touchée par les liens qui unissent Antoine et Mélanie, soudés par leur tristesse, frère et sœur complices et à la fois indépendants.

Ce livre n’est pas tant une forme de saga familiale qu’un réel questionnement  sur ce que l’on doit accepter sans chercher à comprendre et ce dont on a pourtant besoin pour se construire.

Grandir avec un manque mais grandir quand même. Mûrir plus vite que les autres parce que le malheur s’est abattu sur une vie, sur une famille.

Boomerang c’est 380 pages écrites comme une rivière qui coule dans le même sens ; avec peu de courant… Une fois que les dés sont jetés impossible de s’en défaire. Du suspense, oui mais une forme d’angoisse particulière. Douce et douloureuse lecture que ce roman tant il nous ramène à nos propres vies, nos propres doutes. J’ai pleuré sur de nombreux passages mais, et je te remercie Tatiana, j’ai hoché la tête à la dernière page… Avancer encore et encore, cela ne sert à rien de toujours chercher à savoir. Cela n’empêche pas la fatalité.

Un formidable ouvrage à ne pas manquer !

« Boomerang » aux éditions Héloïse d’Ormesson.

ISBN 9782350871066

22 euros


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