A Paris, les jeunes Iraniens dénoncent la réélection d'Ahmadinejad

Trois jours après la réélection d'Ahmadinejad à la tête de l'Iran, une centaine de ressortissants iraniens ont manifesté à Paris pour dénoncer un scrutin frauduleux.


Ils étaient une centaine d'iraniens, jeunes pour la plupart, venus crier leur opposition à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de l'Iran. Le cortège s'est rassemblé autour de la fontaine des Innocents dans le quartier des Halles à Paris pour dénoncer les fraudes du scrutin de dimanche dernier.
"Ahmadine-Pinochet: l'Iran n'est pas le Chili!", "Where is my vote?" (où est passé mon vote?) scandaient les manifestants tout en appelant à la solidarité internationale. Bien que vivant en France, ces hommes et ces femmes se sentent extremement concerné par ce qui se passe dans leur pays d'origine.
"C'est un devoir pour moi d'être ici et de manifester mon soutien à mes amis, ma famille. Nous avons trop longtemps subit les abus de ce Président illégitime" dénonce Farah, 22ans, étudiante en économie à Paris. A ces cotés, une jeune fille brandit une pancarte sur laquelle on peut lire: "Je suis iranien[ne] mais pas négationniste". (voir photos ci-dessus) Preuve que les provocations Mahmoud Ahmadinejad sur l'holocauste ne sont pas partagées par l'ensemble de l'opinion publique iranienne.

A Téhéran, le pouvoir avait expressément interdit la manifestation de protestation contre la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad. Mais la colère des habitants de la capitale n'a pu être contenue. Au cri de «Mort au dictateur», ils ont été des centaines de milliers à défier les autorités hier dans la capitale pour dénoncer une «énorme fraude électorale».
Ce soir, les événements de Téhéran ont fait aujourd'hui leur première victime: un manifestant iranien partisan de Mir Hossein Moussavi, candidat malheureux à la présidence, aurait été tué par balle.