Qu’allons nous faire pour les régionales ?

La question peut paraître un peu prématurée, mais les vacances arrivant, il me semble que l’on ne s’y prendra jamais assez tôt pour y réfléchir.

Tout d’abord commençons par le mode de scrutin, voici le mode d’emploi de cette élection :

Les élections régionales en France

permettent d'élire les conseillers régionaux qui siègent au conseil régional pour un mandat, en principe, de six ans. Les élections les plus récentes se sont tenues en mars 2004. Les prochaines doivent donc avoir lieu en 2010.

Le mode de scrutin pour les élections régionales de 2004 a été défini par la loi du 11 avril 2003. Il s'agit d'un scrutin proportionnel à deux tours avec prime majoritaire. Contrairement aux élections de 1998, c'est désormais la région et non plus le département qui conduit une liste. Toutefois, afin de permettre aux électeurs d'identifier facilement les candidats de leur département, les listes comporteront des sections départementales.
Les principales dispositions du mode de scrutin

sont:

• Les citoyens élisent les conseillers régionaux :

  • pour six ans, au scrutin de liste,

  • selon un système mixte combinant les règles des scrutins majoritaire et proportionnel, en un ou deux tours,

• Les listes sont déposées au niveau régional, mais les candidats sont répartis entre les départements (on parle de sections départementales constituant la région).

• Lors du premier tour de scrutin,

  • si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, elle obtient le quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages.

  • sinon, il est procédé à un second tour la semaine suivante.

• Seules les listes ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés au premier tour peuvent se maintenir au second tour de scrutin et éventuellement fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages.

• Au second tour, la liste qui arrive en tête obtient le quart des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis à la représentation proportionnelle entre les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au second tour.

La loi oblige chaque liste à comporter autant d'hommes que de femmes.

François Bayrou dans son message aux militants du 10 juin dernier a déjà indiqué que la stratégie du Mouvement Démocrate serait arrêtée courant Septembre, que celle-ci serait Nationale. Les régions n’auront pas d’autonomie pour décider à la carte de leur éventuelle alliance lors du 2^ème tour de cette élection.

Les données du problème me semblent assez claires, au 1^er tour, le Modem présentera des listes autonomes en cherchant à faire le meilleur score possible.

Compte tenu de notre score aux européennes, notre position n’est pas la meilleure mais le PS joue gros sur cette élection, ce qui n’est pas notre cas. En effet, le PS détient la quasi totalité des régions, et les verts (fort de leur réussite aux européennes) vont sans doute faire jouer leur nouvelle position auprès de leur partenaire.

A mon sens, nous avons 4 possibilités :

- Nous maintenir coûte que coûte au 2^ème tour de ces élections, avec le risque de nous retrouver avec une nouvelle déroute. De plus, j’ai observé lors des municipales que dans ce cas de figure, nous perdions pas mal de plumes et que nos scores même bons au 1^er tour, ne se confirmaient pas au 2^ème. Un effet « vote utile» je pense.

- Négocier d’avance une alliance « républicaine » avec le PS et les Verts pour le 2^ème tour. Si à court terme cette solution est à mon sens la meilleure, elle comporte un risque pour l’élection présidentielle où nous risquons de nous couper de notre électorat issu de l’UDF

- Négocier d’avance une alliance avec l’UMP pour le 2^ème tour. Cette solution comporte deux problèmes :

. Cela risque de nous discréditer pour les présidentielles

. Les français ne comprendraient pas que les opposants à la politique gouvernementale que nous sommes, puissent s’entendre avec le parti du président

- Attendre les résultats du 1^er tour et décider au dernier moment de notre stratégie en fonction des forces en présence.

Voilà les données du problème posées, et je ne vais pas vous mentir, en vous disant que je suis moi-même bien dans l’embarras face à cette situation. Si nous avions fait un bon score aux dernières élections, nous aurions pu être maître du jeu.

Mais ce n’est pas le cas, avec nos 8,5%, nous ne pesons pas très lourd dans l’échiquier politique actuel. Je vais néanmoins vous donner mon sentiment. Si les verts qui sont eux en position de force, proposent un front commun entre les verts, le PS et le Modem, alors je dis banco en étant bien conscient des risques encourus pour la suite. Si les verts restent enfermé dans leur posture passée de vieille gauche, alors jouer notre carte en solitaire me parait être la seule alternative viable.