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Iran : la guerre civile n´est pas exclue

Publié le 19 juin 2009 par Drzz
Bonjour,

Je vous mets en ligne cet article d´analyse sur ce qui ressemble de plus en plus à une guerre civile en Iran.

Je tiens à vous mettre également en ligne, le  lien qui vous permettra de voir les films amateurs qui nous viennent d´Iran et qui parleront davantage que l´article précedent.

Je vous recommande le visiter.

Bonne journée à vous,

Rachel


I ) Iran : la guerre civile n´est pas exclue

Interrogé par France-Soir, le géopolitologue Alexandre Del Valle revient sur les dangers de la situation en Iran, alors que les autorités tentent d’étouffer la contestation.

FRANCE-SOIR. Qui est réellement au pouvoir en Iran ? Ahmadinejad ? L’ayatollah Khamenei ?


ALEXANDRE DEL VALLE. Depuis la révolution islamique et la Constitution de 1979 instaurée par l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, le pouvoir en Iran découle de Dieu (principe de « gouvernement jurisprudentiel ou religieux », en perse Vilayet al-Faqih), par l’intermédiaire du clergé chiite. Au sommet de la République islamique se trouve le Guide, autorité politico-religieuse suprême. Celui-ci, Khomeiny hier, Ali Khamenei aujourd’hui, commande le pouvoir exécutif visible, détenu par le président de la République, actuellement Mahmoud Ahmadinejad.


Aujourd’hui adversaires, Moussavi et Ahmadinejad ont-ils réellement deux idéologies opposées ?
Pas réellement. N’oublions pas que Moussavi a du sang sur les mains, qu’il fut Premier ministre du tyran révolutionnaire Ruhollah Khomeiny, et qu’il n’aurait pas pu se présenter comme candidat s’il ne faisait pas partie du « système ». On peut ainsi le comparer à un autre leader khomeyniste « historique », lui aussi « modéré » ou « réformateur », Mohammed Khatami, qui fut le président de l’ouverture et qui tendit la main, en 1997, aux Etats-Unis. Mais certains ont analysé les années Khatami comme le moment où l’on a « endormi l’Occident » et où la révolution islamique a relancé en toute quiétude son programme nucléaire. D’autre part, Moussavi n’a pas pardonné à ses successeurs et au guide d’avoir supprimé la fonction de Premier ministre qu’il occupa.


Jusqu’où la contestation peut-elle s’étendre ?
Bien que Moussavi vienne du « système », il se peut qu’il entame une rupture plus ou moins forte avec le régime, si le guide Khamenei, le président Ahmadinejad et les Gardiens de la révolution décidaient d’engager des répressions sans précédent. Les jeunes Iraniens qui défilent ne sont pas tous des contre-révolutionnaires ; ils revendiquent la légitimité semi-démocratique du régime. Je n’exclus certes pas le basculement du pays dans la guerre civile, mais ce scénario pourra être du moins encore quelque temps compromis par le sentiment nationaliste et l’esprit de corps sur lequel table Ahmadinejad face aux « pressions occidentales ».

« Le régime iranien constitue une menace pour l’Europe »

Quel avenir pour le programme nucléaire iranien, civil et militaire ?
L’accès de l’Iran au feu atomique est difficilement évitable. La question est de savoir si l’Occident l’en empêchera militairement, ce qui est peu probable. Alors, Israël en tirera les conséquences et interviendra, si cela est possible, comme en Irak à Osirak en 1981, pour le plus grand bonheur des Européens et de l’administration Obama, qui ont tendu la main à l’Iran et rechignent à intervenir.


Quelles conséquences peut avoir un nouveau mandat d’Ahmadinejad sur la sécurité dans la région et dans le monde ?

Des conséquences extrêmement graves. D’abord parce qu’il est le candidat choisi par le guide, les Pasdarans et la ligne dure du régime, ensuite parce qu’il adhère à la vision guerrière et messianique chiite de son maître l’ayatollah Yazdi, qui envisage une sorte d’apocalypse. Le régime islamiste et le président iraniens constituent une menace pour Israël et pour ses voisins sunnites arabes et turcs, qui redoutent tant la nucléarisation de l’Iran que l’exportation de la révolution chiite dans les pays arabes sunnites. Téhéran est en effet très populaire au Liban, en Syrie et à Gaza, en raison de son soutien au Hamas et au Hezbollah. « Héros » de la cause palestinienne contre le « Satan sioniste », Ahmadinejad soutient le phénomène de conversion massive de sunnites au Chiisme. Le régime iranien constitue également une menace pour l’Europe, dont les frontières sud sont déjà les cibles possibles des missiles Shahab 3 et Sejil 2 (d’une portée de 2.000 km) qui transporteront d’ici à deux ans des ogives nucléaires.
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II )   Les videos d´un pays en guerre
Voici le lien d´un article et des videos mis en ligne par Iran.Resist :
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