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Patricia Laranco : considérations...

Par Ananda
Les poètes parlent souvent de paix...et se font bien souvent la guerre.
Les poètes parlent souvent de détachement, de vanité des choses...mais leur besoin de reconnaissance, non moins souvent, les torture, cependant que leur ego surdimensionné les rend fréquemment mégalomanes.
Les poètes parlent volontiers, souvent, de haute philosophie. Mais, souvent encore, ils ne le font que pour impressionner, captiver les auditoires féminins.
Conclusion (?) : les poètes seraient-ils les plus grands des hypocrites ?


L'homme ne se serait-il pas, par hasard, mis à parler pour raconter de belles histoires aux femmes, et les séduire ?
Les femmes, éblouies par les vocalises et l'imagination de ces beaux-parleurs, n'ont-elles pas, de fil en aiguille, été amenées à sélectionner en tant que partenaires sexuels les mâles les plus brillants verbalement , les virtuoses du verbe, et, de la sorte, à propager dans la proto-humanité le gêne du langage ?


On peut tout de même s'interroger.
Les valeurs de l'Occident seraient-elles à ce point jugées "meilleures" si elles n'étaient pas celles d'une aire culturelle si hautement dominante ?
Les "idées des Lumières" se sont imposées au monde par la violence d'une expansion économque et territoriale sans précédent.
Du haut de sa puissance technologique et économique écrasante, l'Occident règne. Il fait règner sa paix (comme autrefois, la fameuse "pax romana"), son ordre.
La puissance, surtout une puissance aussi conséquente, aussi absolue, ne peut qu'entraîner, qu'entretenir automatiquement le prestige. S'il gagne, c'est qu'il fallait qu'il gagne; par conséquent, il est LE MEILLEUR.
C'est oublier aussi qu'au travers de ses valeurs - et de leur volonté de se diffuser mondialement - l'Occident défend ses propres intérêts.
Alors ? La "modernité" comme justificatif de la domination occidentale ?


La culture occidentale est une culture de l'irrespect.
Mais, à trop vouloir magnifier, manier l'irrespect, ne s'expose-t-on pas au risque de se retrouver sans points de repère, dans une vie vide de sens où "l'idéal" devient presque un idéal de psychopathie ?
Liberté et irrespect poussés trop à l'extrême n'aboutissent-ils pas à un affaiblissement, à un affaissement généralisé des valeurs ?
L'Occidental blasé, blindé, accueille tout avec cynisme; il ne prend plus rien au sérieux, à l'instar des pré-adolescents. Total : que lui reste-t-il hors de l'affirmation de soi agressive ?


Ceux qui veulent que la vérité soit noire ou blanche veulent la soumettre.
Hélas pour eux, elle leur glisse entre les doigts : elle aime mieux le gris.


L'Inde est un pays qui, vis à vis de la femme, peut agir avec une cruauté sans merci tout autant qu'avec un respect, une vénération titanesques.


Aucun processus de civilisation digne de ce nom n'est valable sans respect de la femme et de ses droits.
Or, dans l'état actuel des choses, ce qui constitue le véritable obstacle à cette réalisation, c'est le sexe, dans ce qu'il a de plus brut, de plus brutal aussi.
Pour apprendre à respecter le femme, à voir en elle autre chose qu'un objet de plaisir plus ou moins bestial, il est nécessaire que l'homme apprenne, d'abord, à la désexualiser.
Le regard de concupiscence n'humanise pas, bien au contraire.


A force de prétendre à l'épanouissement, au bonheur personnels, on en arrive à ne plus rien pouvoir supporter de ce qui vient des autres.


Les mots utilisés n'ont pas toujours la même signification, de celui qui les pronoce à celui qui les entend.
Car, entre autre, il ne faut pas compter qu'avec le sens des mots, mais aussi avec leur pouvoir d'évocation.


Notre provenance est l'ombre et notre destination est l'ombre.


Il ne faut pas avoir peur de répéter, de se répéter, de revenir à. Car les choses se laissent approcher, et dire de mille façons. Elles s'appréhendent et se laisent décrire en fonction d'angles d'approche multiples. De sorte qu'on n'en a jamais fini, au fond, d'approcher, de fouiller les choses. Points de vue et intéractions les modifient en permanence. Les choses, les phénomènes sont des puissances qui se déforment. Sans cesse. Ils chatoient, ondoient parfois jusqu'à nous communiquer le vertige.


Les gens n'apprécient les faibles que dans la mesure où ils ont pitié d'eux.


L'homme bouge et change facilement. Invasions, émigrations, recompositions des groupes, mélanges, toutes preuves de sa mobilité (tant matérielle que mentale), y sont peut-être pour quelque chose dans le conservatisme identitaire des groupes humains, une fois que ceux-ci sont constitués et stabilisés, cristallisés (pous X temps) sur un territoire.
Un groupe humain, ça se cimente aussi vite que ça se décimente. D'où, sans doute, le recours récurrent aux "mythes fondateurs", lesquels ont pour fonction de convaincre les dits groupes humains, toujours faits de brics et de brocs, d'une communauté d'origine et de destin immuables, d'un lien au terroir définitif (comme si ça pouvait exister !).
Les mythes fondateurs ont une fonction centrifuge : ils homogénisent. Ils remplacent le passé réel, souvent incertain et beaucoup trop nuancé, par la certitude en béton d'une grande histoire simple, sacrée, et merveilleuse...et tout le monde s'y retrouve !


Eh bien, meurs !
Tu ne seras pas le premier, ni le dernier !


Le temps ?
Ne serait-il pas une propriété de l'espace, de la matière ?


Notre être décline-t-il parce que c'est le mouvement du temps qui le fait décliner, ou bien plutôt le mouvement du temps est-il une conséquence du déclin de notre être ?


La nature de l'homme est celle d'un être social. L'individualisme forcené et le culte excessif de l'ego apparaîssent, par conséquent, comme une sorte d'errement de la nature.


P.Laranco.

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